*Loin de paupériser la population, le projet de coopération sous-tendu par cette Convention permet à la population congolaise de se prendre en charge et de créer des richesses.
Comparée aux précédents contrats conclus entre les entreprises minières et les partenaires extérieurs, cette convention ne consacre pas «le pillage» des ressources et ne condamne pas la population congolaise à une pauvreté future certaine comme le soutiennent les opposants au contrat sino-congolais.
La Convention avec le Groupement d’entreprises chinoises apporte une première réponse à l’état de délabrement avancé des infrastructures sociales du pays. Les infrastructures à réaliser dans le cadre de cette convention permettent le désenclavement du pays, stimulent la production intérieure, et assurent un revenu aux populations populations rurales.
La convention de collaboration entre le gouvernement congolais et le groupement des entreprises chinoises signée en 2008 a donné lieu notamment à la création d’une entreprise commune Sino-congolaise, SICOMINES.
D’après la secrétaire du Conseil d’administration de la SICOMINES, Diao Ying, de nombreuses réalisations palpables prouvent que la partie congolaise a bénéficié effectivement de cette coopération.
Diao Yaing cite des routes qui ont été successivement construites, telles que le Boulevard du 30 juin, l’avenue de Tourisme, les Boulevards Triomphal, Lumumba, la route Lutundele, la voirie de Manono, la voirie de Kalemie, la route de Mbuji-Mayi, la route Kikwit, la route Kisangani, la route Butembo, la route Kanina-Musonoi-Kapata à Kolwezi, etc.
Ce n’est pas tout. Des installations municipales ont été réalisées, entre autres l’Hôpital du Cinquantenaire à Kinshasa, l’Esplanade du Palais du Peuple, le Stade de Kalemie, de Bunia, de Goma, etc.
«D’ailleurs, le Projet de coopération sino-congolais a créé plus de 20.000 emplois en RDC, et a permis une vie décente à plus de 100.000 habitants locaux de manière directe ou indirecte», confie la secrétaire du Conseil d’administration de SICIMINES.
Au fil des années, la SICOMINES mène toujours ses activités commerciales sur la base des principes du marché et des règles du commerce international, tout en respectant les lois et règlements de la RDC. La SICOMINES a réussi à construire au quartier Kapata et dans le Secteur Luilu des projets tels que l’Ecole industrielle technique et le Centre de santé proposé par le Président de la République, Félix Tshisekedi, ainsi que la réhabilitation des digues Mutaka et B6, la réhabilitation de certaines routes, la mécanisation agricole et l’appui aux porteurs du maïs, ce qui permet de soulager efficacement les difficultés réelles rencontrées par les habitants locaux en matière de transport et de produit agricole.
Centre de formation gratuite
Au nombre de réalisations, la SICOMINES mentionne l’établissement du premier centre de formation professionnelle en RDC consacré à donner diverses formations gratuites sur la sécurité, la conduite des engins, la manipulation des équipements, l’électrotechnique et les technologies pour plus de 45000 personnes. Ainsi de nombreux professionnels miniers ont été formés, comprenant les techniciens de laboratoire, électriciens, ouvriers d’instruments, mécaniciens, opérateurs de concentration, de la métallurgie, de grillage, arpenteurs, etc.
Pour Diao Ying, à travers cette initiative, la SICOMINES a apporté une contribution remarquable à la formation des talents et l’industrialisation du secteur minier de la RDC.
En dépit de quelques difficultés rencontrées, Diao Ying fait savoir que la «SICOMINES continuera à optimiser la structure d’investissement dans les infrastructures, améliorer la capacité et l’efficacité de production et remplir de façon exemplaire ses responsabilités sociales comme toujours pour créer plus d’emploi et contribuer à l’industrialisation de la RDC. »
Il n’existe pas de contrat parfait
D’après de nombreux experts, il n’existe pas de contrat parfait en droit. Il y a toujours à dire sinon à redire. Le contrat sino-congolais n’est pas le premier du genre. On rappelle que lorsque la RDC, alors Zaïre, avait cédé la SOMINKI à un groupe canadien, pour crée la SAKIMA, le pays n’a eu droit qu’à 7% du capital.
En échange de Concessions minières, exploitées en partenariat avec des entreprises publiques congolaises, donnant de l’emploi aux Congolais et produisant de la valeur ajoutée localement les banques chinoises ont accepté de contribuer au financement des infrastructures.
Pour la première fois dans notre histoire le peuple congolais peut enfin voir à quoi aura servi son cobalt, son nickel ou son cuivre.
Il sied de rappeler qu’en 2007, au moment où le peuple congolais avait urgemment besoin des partenaires, ce sont des entreprises chinoises qui sont arrivées et ont pris d’énormes risques pour créer une joint-venture avec le pays afin de promouvoir le projet minier et d’infrastructures… Didier KEBONGO