Kinshasa : la dépréciation du franc congolais entraîne la hausse des prix du riz, farine de maïs, sucre…

La dépréciation du franc congolais par rapport aux devises étrangères particulièrement le dollar américain a entraîné la hausse des prix de biens de première nécessité tels que : le riz, la farine de maïs, l’huile végétale, le sucre, le savon ainsi que le carburant, a-t-on constaté sur les marchés de la capitale congolaise.

Les prix des produits locaux, soit des denrées produites localement, ne cessent de prendre de l’ascenseur sur le marché, notamment dans la ville province de Kinshasa. Il suffit de poser la question particulièrement aux ménagères, vous en rendre compte. En effet, celles-ci se plaignent de voir leurs paniers s’amenuiser chaque jour qui passe.

Au marché de Matete, un sac de riz de 25 kg, autrefois vendu à 54.000 FC, se négocie désormais à 66.000 FC. Le prix d’un sachet de sucre Kwilu Ngongo est passé de 10.000 FC à 13.000 FC. Un sac de farine de maïs de 25 kg revient actuellement à 64.000 FC alors qu’il se vendait il y a peu à 54.000 FC.

La monnaie congolaise s’est dépréciée depuis quelques semaines. Actuellement, au centre-ville de Kinshasa, auprès des changeurs de monnaie, 1 USD équivaut à 2.200 francs congolais. Tandis qu’il faut entre 2.300 francs et 2.400 francs pour acheter le même dollar. Un dollar américain se change à 2.100 francs congolais aux quartiers périphériques de la capitale congolaise.

D’après un cambiste ayant requis l’anonymat, cette situation est due à l’abondance de francs congolais sur le marché. Alors que le taux officiel de la Banque centrale du Congo (BCC) est de 2 030 FC pour 1 USD, les cambistes ne veulent pas respecter ce taux.

Ces derniers déclarent être en difficulté de le respecter pendant que la Banque centrale du Congo (BCC) elle-même ne rend pas assez disponibles les devises sur le marché.

L’autre cause de cette hausse répétée et exagérée des biens produits localement, a expliqué un des responsables rencontré au marché de Matete, c’est l’inefficacité des services de l’Etat de contrôle et de suivi. Ces structures existent pourtant tant au niveau du ministère de l’Economie nationale que de l’Hôtel de ville.    Rachidi MABANDU

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