Léon Kengo, Aubin Minaku et Thomas Luhaka saisissent Modeste Bahati

* Par ailleurs, les trois présidents honoraires du Sénat et de l’Assemblée nationale ont sollicité la prise en compte de leurs droits dans le budget 2023 déposé au Parlement.

Un groupe d’anciens présidents des deux chambres du Parlement en RD Congo ont été, hier mercredi 19 octobre, des hôtes du speaker du Sénat Modeste Bahati, renseigne son service de communication. Il s’agit de Léon Kengo Wa Dondo, président honoraire du Sénat (14 mai 2007-27 juillet 2019), d’Aubin Minaku, ancien speaker de l’Assemblée nationale (12 avril 2012-24 avril 2019) et de Thomas Luhaka, président honoraire de la Chambre basse (7 avril 2006-20 novembre 2006).   

Chez Modeste Bahati, ces trois anciens chefs de corps  sont allés exposer un problème lié à leurs droits légitimes. Principalement, ceux que leur reconnait la loi n° n°18/021 du 26 juillet 2018 portant statut des anciens Présidents de la république élus  et fixant les avantages accordés aux autres  anciens chefs de corps constitués.

Face à leur hôte, la délégation conduite par le doyen d’âge, Léon Kengo Wa Dondo, a exprimé leur mécontentement du fait de la non-application de la loi sus-évoquée, en vigueur depuis le 27 juillet 2018, date de sa promulgation.

On rappelle que le champ d’application de cette Loi, autrement appelée «Loi Mutinga», ne se limite pas qu’aux anciens Présidents de la république élus. Bien au contraire. Car, il s’étend également à des hauts cadres des technostructures, couverts par des statuts spécifiques. En l’occurrence, les présidents des deux chambres du Parlement, l’Assemblée nationale et le Sénat.    

Cependant, à en juger par l’objet de l’audience hier mercredi, des trois anciens présidents des deux bureaux du Parlement auprès de Modeste Bahati, on peut déduire que l’application de cette loi pose problème. Particulièrement dans le volet des avantages accordés aux autres anciens chefs de corps constitués.

On rappelle que cette loi votée dans un contexte politique quelque peu tendu et empreint d’incertitudes et de nombreuses interrogations sur la situation du pays, au crépuscule du mandat de l’ancien président Joseph Kabila, confère plusieurs avantages aux Chefs de l’Etat honoraires. En plus de leur statut de sénateur à vie que leur garantit la Constitution, les  anciens Présidents de la république élus en RD Congo, ont droit à une pension spéciale mensuelle, une allocation annuelle pour services rendus et des soins de santé. Y compris pour leurs épouses et leurs enfants mineurs.

DES ARRIERES NON PAYES

Par ailleurs, la même loi reconnait aux anciens Présidents de la république élus, le droit à la rente de survie, à un logement décent, au passeport diplomatique et aux titres de voyage, aussi bien pour leurs épouses que pour leurs enfants mineurs. S’ajoute à cela, le droit à une garde rapprochée et à une indemnité mensuelle pour la consommation d’eau et d’électricité.

Pour ce qui est des présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale, la loi leur donne le droit à une indemnité de logement, une garde policière de six éléments, des passeports diplomatiques et titres de voyages annuels pour eux, leurs conjointes et leurs enfants mineurs. En plus des frais pour des soins de santé et deux véhicules tous les cinq ans, renouvelables une fois.

Devant leur interlocuteur Bahati, l’ancien speaker du Sénat de la toute première législature de la IIIème République et les deux autres anciens présidents de l’Assemblée nationale, ont également réclamé le paiement de leurs arriérés. Cependant, la source n’a fourni aucun détail quant au volume en termes de mois et en numéraires.

Aussi, les trois interlocuteurs de Modeste Bahati ont- ils sollicité la prise en compte de la loi n° n°18/021 du 26 juillet 2018, dans le budget de l’Etat pour l’exercice 2023, en passe d’être examiné dans les deux chambres du Parlement. Par prise en compte, les trois sous-entendent l’application effective de la loi sus-évoquée, particulièrement en ce qui concerne les droits reconnus aux anciens de corps.

DES AMBASSADEURS CHEZ BAHATI

Le journal du protocole de la journée d’hier mercredi du Président du Sénat, renseigne qu’en plus des trois anciens présidents des deux chambres parlementaires, Modeste Bahati a également échangé avec deux diplomates en poste à Kinshasa. A savoir, Cho Jaichel, nouvel ambassadeur de la République de Corée en RD Congo et Agricole Mwamba Ntirampera, chef de la mission diplomatique burundaise à Kinshasa.

Avec le Coréen, le service de communication de Modeste Bahati renseigne à Forum des As que les échanges entre les deux ont essentiellement porté sur le renforcement de la diplomatie parlementaire entre la RD Congo et la République de Corée. Profitant de cette audience, Cho Jaichel a informé le premier des sénateurs rd congolais, de la célébration l’année prochaine, du 60ème anniversaire de la coopération bilatérale entre la RD Congo et la République du Congo. Toutefois, aucune précision de date n’a été donnée.

En ce qui concerne les entretiens avec l’ambassadeur du Burundi, les infos parvenues à la rédaction de Forum des As, attestent que des questions d’intérêt commun pour la RD Congo et le Burundi ont été au menu du dialogue entre Modeste Bahati et son hôte. Notamment, le projet de chemin de fer Burundi-Tanzanie-RD Congo en cours d’exécution.

S’agissant du volet sécuritaire dans la Sous-région des Grands Lacs africains, le speaker du Sénat a reconnu, à sa juste valeur, l’implication du président burundais, Evariste Ndayishimiye, dans le processus de retour de la paix dans la partie orientale de la RD Congo, victime d’une nouvelle agression des Forces armées rwandaises. Grevisse KABREL

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