Le Karaté Kwaloklaï au cœur d’un stage de quatre jours à Kinshasa

Le Karaté Kwaloklaï, art martial originaire de Côte d’Ivoire, sera au centre d’un stage à Kinshasa du jeudi 18 au dimanche 21 août, renseigne des responsables de la Fédération ivoirienne du Kwaloklaï (FIK).

Ouvertes aux pratiquants d’autres disciplines, ces assises de quatre jours seront organisées dans la perspective d’installer officiellement la représentation congolaise de ce style d’essence africaine.

Des experts formateurs de cette discipline auront l’occasion de faire goûter aux pratiquants d’arts martiaux congolais les délices de ce sport.

Au menu, les participants découvriront les fondamentaux du Karaté Kwaloklaï. Ils seront aussi édifiés sur les techniques de bras et des jambes. Ce sera l’occasion pour les sportifs congolais d’expérimenter les techniques des armes enseignées dans cet art martial. Des diplômes de participation seront prévus pour ceux qui prendront part à ces démonstrations.

Quid du Karaté Kwaloklaï ?

« Le Kwaloklaï est un art martial polytechnique d’origine ivoirienne, créé vers les années 2000 par Me Kouadjo Djilé Lazare, expert  en arts martiaux et ceinture noire 9ème degré. Ce grand maître, bardé de diplômes universitaires, est arrivé à mettre sur pied cet art martial après avoir pratiqué lui-même plusieurs arts martiaux avec d’autres maîtres pendant des années« , a déclaré Me Vincent Gouré, Expert et Directeur technique national du Kwaloklaï.

Pratiqué en langues ivoiriennes

« Le Kwaloklaï se pratique en langue. Tout sport cache un aspect culturel. Et l’aspect culturel est fondé sur le langage, premier élément de l’identité culturelle d’un peuple. Le vocabulaire de cette discipline est issu des langues ivoiriennes (bété, dioula, guéré, wobé et dida)’ explique Me Vincent Gouré. Le nom est la combinaison de plusieurs mots (Klaï : école, lieu d’initiation en guéré ; walo: amour et paix en dida ; et le K est la lettre initiale du nom du maître fondateur Kouadjo). Le Kwaloklaï peut donc être défini comme une école de paix et d’amour, fondée par Me Kouadjo. A travers cet art martial, Me Kouadjo a voulu apporter son expertise dans le développement des pays africains« , a déclaré Me Vincent Gouré.

Pouvant être pratiqué par toute personne de tout âge, le Kwaloklaï est une combinaison de plusieurs autres arts martiaux déjà existants, notamment le Shotokan, le Wado ryu, le Tae kwondo…

Les trois couleurs du Kwaloklaï sont le bleu (symbole de la douceur), le noir (symbolisant le mystère) et le blanc (représentant la pureté).

Un OUTIL de paix pour l’Afrique

« Considéré comme art de la révolution africaine, le Kwaloklaï est dans une dynamique de conquérir l’Afrique, de s’implanter dans tous les pays africains. Dans le rendez-vous du donner et du recevoir, l’Afrique a tellement reçu que les Africains veulent maintenant donner. Nous donnons notre culture à travers le sport, facteur  d’union, de développement, de cohésion sociale« , a renchéri Me Gouré.

En même temps qu’à Kinshasa, d’autres stages se tiendront au Congo Brazzaville, en Guinée, au Togo et en Tunisie. Au Burkina Faso et au Niger, les activités se tiendront une semaine plus tôt, du jeudi 11 au dimanche 14 août. Aimé Tuti/CP

Laisser un commentaire

Suivez-nous sur Twitter