Réformes électorales : le G13 attend la matérialisation de la loi Lokondo

Membre du G13, le député national, Delly Sesanga,  s’est réjoui d’apprendre que l’Assemblée nationale a déclaré recevable la proposition de loi portant révision de la loi électorale, le lundi 02 mai. Selon l’élu de Luiza, en scrutant les positions de chaque groupe politique au niveau de la chambre basse, ces réformes sur la loi électorale ont attiré l’attention de plusieurs députés nationaux, vu la pertinence et les arguments avancés.

Aujourd’hui, les regards sont tournés vers la commission PAJ en vue de mettre en application cette loi, fruit d’un large consensus entre acteurs politiques et sociaux. « Le premier sujet de satisfaction aujourd’hui, c’est de voir qu’on chemine également vers la recherche de ce consensus entre groupes politiques au sein de l’Assemblée nationale. Ces questions sont aujourd’hui nettement cristallisées,  a souligné Delly Sesanga devant la presse à l’issue de la plénière.

« Nous savons les préoccupations des uns et des autres et on sait aussi le lieu où les avancées peuvent être faitesn avance-t-il. Donc aujourd’hui c’est avec une idée beaucoup plus claire qu’avant que nous allons avancer à la fois dans la recherche de ce consensus au sein de la classe politique mais à la PAJ ou tout le travail va pouvoir se faire pour matérialiser enfin cette loi sous laquelle nous avons travailler des mois entiers et des années entières « ,.

 » Nous avons aussi noté l’hommage qui a été rendu à l’un de nôtre qui était artisan de cette loi, celui qui, au sein du groupe a beaucoup insisté pour que nous ayons ce livrable qu’a été la loi électorale. J’ai parlé de Henri Thomas Lokondo à qui l’hommage a été rendu par les collègues et le bureau. Cette loi est baptisée Loi Lokondo, Nous allons accomplir encore des efforts pour que lors de l’adoption définitive parce-que le combat est encore là que les options que nous avons avancées soient retenues »,  a poursuivi cet élu national en rendant un vibrant hommage à feu Thomas Lokondo d’heureuse mémoire.

C’est durant trois jours de débat de plus de 50 députés nationaux, que l’Assemblée nationale a déclaré recevable la proposition de loi électorale initiée par le G13 sous le label  » Loi Lokondo ».

L’ INTERDICTION DES MEMBRES DE FAMILLE À LA SUPPLÉANCE

 Dans leur réplique devant la représentation nationale, les membres du G13 ont réaffirmé leur position contre l’alignement des membres de famille concernant la suppléance pour les élections législatives et sénatoriales en 2023.

Cette façon de procéder viole la Constitution qui dans son préambule interdit le clientélisme, le népotisme et le régionalisme », estime Delly Sesanga.

« Lorsque nous posons cette question, nous ne voulons pas interdire aux enfants, aux épouses de faire la politique, vous êtes candidat député national, formé votre fils à aller en devenant député provincial, nous devons éviter de transformer la République en une sorte de monarchie familiale confisquant et transmettant les charges étatiques en donation comme en droit privé sous couvert de suppléance. On aurait pû laisser comme l’a proposé le collègue Garry Sakata dans le domaine de la morale mais lorsque l’interdit n’est plus interdit, lorsque le tabou est à la nudité, le droit doit répondre. Dans le préambule de notre constitution, il est clairement dit que considérant l’injustice et ses corollaires l’impunité, le népotisme, le régionalisme, le tribalisme, le clanisme et le clientélisme qui par leurs vicissitudes sont à l’origine de l’inversion générale des valeurs et de la ruine du pays « , a déploré le député national Jacques Djoli.

LE MANDAT EST PUBLIC ET NON PRIVÉ

Le mandat est public et non privé. Point besoin de le léguer à la progéniture.   » Le droit public que je sers est différent du droit privé dans sa nature, le droit privé, c’est l’intérêt privé, le droit public c’est l’intérêt général. La charge du député est une charge publique, vous pouvez donner à votre enfant votre droit de propriété, votre champ, votre parcelle et tant d’autres mais vous ne pouvez lui donner le mandat public parce que cela appartient à l’État. Le code de conduite de l’agent public classe parmi les agents publics les membres du parlement et l’article 16 du code dispose que l’agent public de l’État doit s’abstenir de toute pratique contraire à la morale et à l’éthique professionnelle comme la corruption, le détournement des deniers publics, le favoritisme et le népotisme, c’est interdit par la loi « ,  a martelé l’élu du Mouvement de libération du Congo (MLC).

GARE AU TRIBALISME ET AU NÉPOTISME

Jacques Djoli, a alerté sur le tribalisme et aussi le népotisme. « Le communautarisme est en train de se développer mais le népotisme n’est que la forme primitive du tribalisme et si nous voulons combattre le tribalisme c’est avec la même énergie que nous devons combattre le népotisme. Dans les cabinets ministériels aujourd’hui, on voit des enfants, membres de famille, c’est la mort de la République », a-t-il affirmé.

Après trois jours de débat avec près de 90 intervenants, l’Assemblée nationale a déclaré recevable la proposition de loi électorale initiée par le G13, dite loi Lokondo. Gloire BATOMENE

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