Les FARDC accusent deux groupes armés aux prises pour le contrôle d’une mine d’or artisanale

Les FARDC/Ituri ont réagi hier lundi 9 mai aux massacres, le dimanche dernier, d’une quarantaine de civils dans la localité de Djugu. Un carnage signé par les miliciens CODECO et Force Patriotique et Intégrationniste du Congo (FPIC).  

A travers un communiqué publié par sa cellule de communication, les FARDC/Ituri affirment que « depuis un certain temps, s’observent des attaques et affrontements entre les Groupes armés Zaïre Mouvement Auto Défense et la Milice CODECO en territoire de Djugu, particulièrement dans la zone minière pour le contrôle des ressources en s’attaquant aux paisibles citoyens du secteur Banyali-Kilo, de la Commune rurale de Mungbwalu, et de la chefferie de Mabendi« .

D’après la source, « en plus, lors des affrontements et attaques meurtrières, ces groupes armés utilisent la  population en bouclier humain et opèrent même la nuit ».

Informé de la situation, le gouverneur militaire et commandant des opérations en Ituri, le Lieutenant Général Johnny Luboya N’kashama, depuis le territoire d’Aru où il se trouvait en mission d’évaluation de la situation sécuritaire, regrette du fait qu’une bonne partie de la population ait perdu la vie « à cause de la barbarie et des intérêts mesquins de certains fils égarés de l’Ituri« .

« LA POPULATION S’EST RETROUVÉE ENTRE DEUX FEUX »

Le communiqué des FARDC/Ituri précise qu' »il y a une carrière de mine d’or exploitée artisanalement à 7 km de Pluto, appelée Camp Blanquete. Deux groupes armés se disputent le contrôle de cette carrière, à savoir CODECO et Zaïre« . « Malheureusement, pendant leur sale besogne, certaines personnes se sont retrouvées entre deux feux de ces hors-la-loi et dont plusieurs ont perdu la vie et ont vu leurs cases brulées. Le bilan reste à confirmer, les morts et les dégâts matériels« , a déploré le gouverneur militaire de l’Ituri. D’où sa demande à la population de se désolidariser d’avec « ces hors-la-loi même s’ils sont de la même communauté ». « Aucune communauté peut se prévaloir  le pouvoir d’assurer sa protection« , ajoute-t-il.

A travers ce communiqué signé par leur porte-parole, le lieutenant Jules Ngongo Tshikudi, les FARDC/Ituri rassurent la population que « tous les dispositifs sécuritaires sont mis en place pour renforcer la sécurité dans la région et que la justice fera son travail, car ces actes ignobles ne resteront jamais impunis« .

55 CIVILES TUÉS, SELON LA COMMUNAUTÉ NYALI-KILO

La communauté Nyali-Kilo avance un bilan provisoire de 55 personnes tuées, 34 autres blessées et indique que les recherches se poursuivent pour retrouver d’éventuels survivants ou des morts. Une révision à la hausse des massacres perpétrés le dimanche 8 mai par les rebelles des groupes CODECO et FPIC, tel est le constat après ce drame.

Les corps des victimes sont pour l’instant exposés à l’église de CECA 20 de Kilo, évoque la communauté Nyali-Kilo à l’issue d’une réunion organisée hier lundi 9 mai avec le gouverneur de province de l’Ituri. Ces massacres ont été commis dans la localité de Massisi à 92 km au Nord-Ouest de Bunia dans le territoire de Djugu,  par des combattants de la CODECO/ARDBC associés à ceux de la FPIC.  

A Kinshasa cependant, le Gouvernement central évoque un bilan de 35 personnes tuées lors de ces massacres. Rachidi MABANDU

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