* Reçu hier par le vice-président du Sénat français, le leader du Nouvel Elan estime qu’il est plus urgent de suivre le schéma de la plateforme qui propose de se lancer dans des réformes consensuelles
* Par ailleurs, l’ancien Premier ministre tiendra une conférence de presse la semaine prochaine à Bruxelles sur les opportunités et contraintes du partenariat UE-UA.
Le Premier Ministre honoraire, Adolphe Muzito, poursuit les contacts diplomatiques qu’il a entamés en Europe. Depuis le mois de janvier dernier, il s’attèle à faire entendre la voix de la plateforme de l’opposition, Lamuka. Hier jeudi 10 février, il a été reçu par le Vice-président du sénat français, Pierre Laurent.
Selon une dépêche parvenue à « Forum des As », les deux personnalités ont fait le tour de la situation politique, économique et sécuritaire en RDC. Mais pas que. Le Sommet UE-UA, 6ème édition, prévu du 17 au 18 février à Bruxelles, a figuré également au menu des discussions.
Sur le plan sécuritaire, le Vice-Président du sénat français a assuré son hôte de son soutien à la lutte que mènent les Congolais pour l’avènement de la paix dans la partie Est du pays, en proie à des massacres réguliers de la population.
Pierre Laurent estime que ce qui se passe en RD Congo est intolérable. Et, comme plus grand pays francophone du monde, sa situation mérite d’être connue en France, indique le Vice-Président qui promet, par ailleurs, de rencontrer dans les jours à venir le Dr Mukwege.
S’agissant du volet politique, les deux leaders ont convenu de la nécessité d’avoir un processus électoral transparent en RDC. Et pour cela, Muzito soutient une centrale électorale dépolitisée. Il estime qu’il est plus urgent de suivre le schéma de la plateforme qui propose de se lancer dans des réformes consensuelles, gage de la bonne tenue des élections.
La plateforme Lamuka, dirigée par le tandem Fayulu-Muzito ne cesse de récuser le bureau actuel de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), dirigée par Dénis Kadima Kazadi. Pour les deux personnalités, ce bureau va travailler de sorte à assurer un autre mandat au Président de la république, Félix-Antoine Tshisekedi, candidat à sa propre succession. Ce dernier l’avait annoncé lors d’un séjour à l’Est du pays.
Dans un communiqué rendu public à la suite de la nomination du nouveau secrétaire exécutif de la Commission électorale nationale indépendante, Lamuka avait annoncé la reprise des actions de rue au mois de février courant. A Lamuka, les dirigeants soutiennent que le temps des dirigeants illégitimes en Afrique est révolu. Pour Muzito, la légitimité est un facteur qui stimule le développement d’un pays.
» Pas de développement en Afrique sans gouvernements légitimes « , a toujours soutenu Adolphe Muzito. Un point de vue qu’il fait passer auprès des partenaires européens de la RDC qu’il rencontre. Didier KEBONGO