* Dans la même veine, le ministre Muyaya renchérit que le Gouvernement est en train de remettre de l’ordre pour assurer aux étudiants la meilleure formation possible
Le devoir de rédevabilité fait désormais partie du quotidien des membres du Gouvernement dit des » Warriors « . Il ne se passe pas une semaine sans voir un ministre convié par le patron des médias et porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya, au briefing avec la presse pour rendre compte des problèmes liés à son secteur. Et aucun ne boude cette tribune qu’offre le ministre Muyaya.
Hier jeudi 7 octobre, c’était au tour du ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire, Muhindo Nzangi. Celui-ci vient de boucler, il y a quelques jours, les états généraux de l’ESU assortis de quelques 329 résolutions. Lors de ce face à face avec les hommes des médias, le ministre de l’ESU a affiché sa détermination à aller jusqu’au bout des réformes dans son secteur.
» Mon ambition est de remettre l’enseignement supérieur et universitaire sur les rails« , déclare le patron de l’ESU, soutenu dans sa conviction par le Président de la République et le chef du Gouvernement. » Nous avons l’engagement en tant que Gouvernement de remettre de l’ordre dans le secteur de l’ESU. L’Etat avait disparu, nous sommes là pour le rétablir en mettant fin au désordre. » A l’instar de la fermeture de la filière médecine dans certains établissements.
Et le ministre ne semble pas près de s’arrêter. » Tout ce qui a fonctionné dans le désordre sera fermé. La volonté est là « , fait-il savoir. Pour Muhindo Nzangi, il est ici question de « placer l’université au centre de l’émergence de la RD Congo « . Il affirme que » cette réforme est importante pour nous tous. Il est temps de remettre de l’ordre dans le secteur. «
« On est en train de remettre de l’ordre »
A ses côtés, le ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya, embouche la même trompette : « On peut tout nous reprocher, mais pas la volonté d’arrêter l’hémorragie. Après les années de laisser-aller, on est en train de remettre de l’ordre pour assurer à nos étudiants la meilleure formation possible « , dit-il.
Et ces réformes se font suivant huit axes prioritairement. Il s’agit, en premier lieu de la Loi-cadre de l’éducation nationale, laquelle prévoit le passage au système LMD (Licence, Master et Doctorat). Le deuxième axe porte sur la numérisation de la gestion des ressources de patrimoines des universités.
« Le plan du numérique a déjà été adopté. Bientôt, ce sera la phase de la numérisation du nombre d’étudiants, du personnel administratif, des enseignants et de tous les services qui vont avec, telles que des bibliothèques numériques « , indique Mohindo Nzangi.
Le renouvellement des infrastructures
Le troisième axe concerne la promotion des valeurs. » Il s’est installé depuis un temps des pratiques non désirables dans les universités. Des antivaleurs tels que le phénomène des points sexuellement transmissibles « , explique le patron de l’ESU.
Le quatrième palier traite des infrastructures. » Certaines infrastructures datent de l’époque coloniale, alors que le nombre d’étudiants ne cesse d’augmenter. Le temps du renouvellement des infrastructures universitaires a sonné « , fait-il savoir.
Des nouveaux docteurs seront payés
Autre axe important des réformes initiées à l’ESU, l’amélioration des conditions de travail des enseignants. » Nous ne pouvons pas exiger la qualité de l’enseignement sans que le Gouvernement ne puisse fournir d’efforts « , reconnait volontiers le ministre Mohindo Nzangi.
C’est dire que l’amélioration de conditions salariales des enseignants est une priorité pour le patron de l’ESU. Il indique que 27.000 nouveaux docteurs ne sont pas mécanisés, d’autres ne sont pas payés.
Bonne nouvelle tout de même. Pour ce mois d’octobre, le ministre annonce que 393 nouveaux docteurs toucheront leurs salaires, et 276 restants seront payés au mois de novembre.
Le ministre de l’ESU reste très confiant sur l’amélioration de conditions des enseignements et du personnel enseignant. Didier KEBONGO