L’élu de Boma dans le Kongo central, Adrien Phoba a déposé hier au Bureau de l’Assemblée nationale sa pétition contre le speaker de cette Chambre Christophe Mboso Nkodia Mpwanga sur laquelle il a pu collecter t 98 signatures alors qu’il en faut cinquante, soit le dixième du nombre de députés nationaux pour sa recevabilité.
C’est ce qu’il a déclaré hier sur » RFI » et Radio Okapi. Phoba, qui n’est pas un opposant mais qui est bien membre de l’Union sacrée de la nation de Félix Tshisekedi reproche au Président Mboso autre membre de l’Union sacrée, sa gouvernance de l’Assemblée nationale plus particulièrement le point concernant le contrôle parlementaire.
Depuis toute cette session en cours qui se termine demain avec l’ouverture de celle de septembre 2021 essentiellement budgétaire, il n’a aligné au calendrier comme matière aucune question orale ni écrite et encore moins une interpellation contre un membre du gouvernement alors que celles-ci ont été déposées en grand nombre par les députés nationaux. Mais Nkodia Mpwanga les a toutes gelées pour on ne sait quelle raison, s’interroge Adrien Phoba révolté par cette attitude.
Ce n’est pas puisqu’il est sociétaire de l’Union sacrée qu’il va autoriser de telles bévues dans le chef du Président de l’Assemblée nationale, c’est-à-dire des travaux parlementaires sans le contrôle parlementaire pour évaluer et sanctionner, le cas échéant, les membres du gouvernement. D’où les motivations de cette pétition contre le Président Mboso. Selon Adrien Phoba, ses collègues se battent au portillon pour signer cette pétition et c’est sans encombre que lorsqu’il sera question de la passer au vote, les pétitionnaires attendre les 251 députés, c’est-à-dire la majorité absolue exigée pour la déchéance de membres du Bureau et on ne parlera plus de Christophe Mboso qu’au passé comme c’était le cas avec Jeanine Mabunda Lieko.
Adrien Phoba n’entend pas par ailleurs abandonner cette procédure en cours de chemin mais ira jusqu’au bout. Côté Président de l’Assemblée nationale, son Directeur de cabinet (DIRCAB) qui est aussi député national soutient qu’Adrien Phoba n’a pas plus d’une dizaine de signatures sur sa pétition qui ne passera pas et donc on n’arrivera même à son vote en plénière.
Quant à son fond qui est le blocage du contrôle parlementaire, toutes les questions orales ou écrites seront programmées, assure le DIRCAB du speaker de l’Assemblée nationale. Ces propos montrent bien, si besoin en est, que la démarche d’Adrien Phoba est fondée et qu’il est anormal qu’au cours d’une session parlementaire qu’on fasse main basse sur le contrôle parlementaire comme c’est le cas à ce jour. KANDOLO M.