Adel Bouzekri compte apporter son expertise pour la concrétisation des projets de coopération avec RDC

La deuxième édition du Salon des Universités et des Centres de formation professionnelle tunisiens privés tenue à Kinshasa du 06 au 08 septembre appartient au passé. A l’ouverture de ces assises, l’ambassadeur de Tunisie a déclaré que cette rencontre était une opportunité de réitérer la volonté ferme et la détermination indéfectible de son pays à raffermir davantage ses relations traditionnelles de fraternité et de coopération avec la RDC et les autres pays africains dans une optique de coopération Sud-Sud et gagnant – gagnant. Adel Bouzekri Rmili  a annoncé que la Tunisie était  disposée à apporter son expertise pour la concrétisation de certains projets de coopération avec la RDC, portant notamment sur la création d’universités virtuelles, d’universités privées et des pôles technologiques.

Depuis les années 1970, la Tunisie accueille des étudiants étrangers en leur octroyant des bourses  dans le cadre d’accords de coopération adoptés avec certains pays d’Afrique subsaharienne. Cependant, depuis les années 2000 qui ont vu l’implantation et le développement rapide d’universités privées, une «nouvelle figure de l’étudiant international» a émergé pour être à présent majoritaire dans ce pays du Maghreb  : celle de l’étudiant étranger de l’enseignement privé, ayant fait le choix de la Tunisie pour ses études et les finançant  par ses propres moyens, a indiqué Adel Bouzekri Rmili.

Aujourd’hui, a-t-il poursuivi, la Tunisie comptabilise environ 8000 étudiants étrangers,  auxquels on ajoute plusieurs milliers de «stagiaires» réalisant une formation professionnelle, dans l’un des établissements dépendant du ministère chargé de la Formation professionnelle. Parmi les étudiants étrangers, 75% proviennent d’Afrique subsaharienne,  les 25% autres  proviennent majoritairement du Maghreb. Deux tiers des étudiants étrangers sont inscrits auprès d’universités privées. Il est intéressant de noter que si les étudiants étrangers représentent à peine 1% du total des étudiants inscrits dans le public, ils constituent par contre 13.6% du total des étudiants inscrits dans le privé, a-t-il ajouté.

En effet, le secteur de la formation professionnelle en Tunisie constitue un levier non négligeable pour le développement de l’économie en général. Or, il travaille en complément avec les secteurs de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de l’emploi. Ce, en vue de l’ouverture des étudiants sur le monde du travail et des entreprises a évoqué l’ambassadeur de Tunisie en RDC.

LA COOPERATION TECHNIQUE INSTAUREE

Le nombre de jeunes africains inscrits dans les centres publics tunisiens de la formation professionnelle s’élève à près de 800 et dans les centres privés à plus de 3000, a fait remarquer le diplomate tunisien.

Selon lui, le total des centres de formation professionnelle est de 400 (200 publics et 200 privés pour une population de 11 millions d’habitants). Parmi les secteurs phares de la formation professionnelle,  on peut citer le tourisme, la santé, la mécanique auto, le transport, le bâtiment, l’électronique, le textile, la télécommunication et multimédia, audiovisuel, industrie alimentaire, bijouterie, les techniques appliquées en cuir, décoration,  etc.

Ensuite, Adel Bouzekri Rmili a affirmé que la coopération entre ce pays de l’Afrique du Nord  et les pays du Continent ne se limitent pas à la formation des étudiants et des hauts cadres spécialisés dans des établissements universitaires tunisiens. Une coopération technique a été également instaurée avec notamment deux projets de coopération phares qui représentent des modèles de partenariat tuniso-africain gagnant-gagnant, a-t-il renchérit. 

«Notre système d’enseignement supérieur, qui connait une grande vitalité, compte aujourd’hui 13 universités et 203 établissements d’Enseignement Supérieur et de Recherche dont 6 facultés de médecine, 9 écoles de formation paramédicale et 25 Instituts Supérieurs d’Etudes Technologiques (ISET)», a conclu le diplomate.

Pour leur part, les exposants ont exprimé leur satisfaction en rapport avec l’engouement de futurs étudiants et de leurs parents. Car, certains ont obtenu leurs inscriptions.  Mathy Musau

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