« Pas de passage en force », replique Mboso

*Par ailleurs, le speaker de l’Assemblée nationale invite les Congolais au calme, leur demandant de ne pas suivre les auteurs de la stratégie du pourrissement.

Depuis que le processus de mise en place du bureau et de la plénière de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a commencé, c’est la première fois que les présidents de deux Chambres se retrouvent en tête-à-tête. Les deux Présidents du Parlement ont échangé en début de soirée d’hier lundi 16 août.

Il était question pour Christophe Mboso N’Kodia Pwanga de faire un rapport à son homologue du Sénat Modeste Bahati Lukwebo, sur l’évolution des travaux de la commission paritaire mise en place pour examiner les dossiers individuels des candidats désignés par les composantes. 

«J’ai également fait état du délai supplémentaire que nous avons accordé aux confessions religieuses pour qu’elles arrivent à trouver une solution au problème de désignation du président de la CENI et d’un membre de la plénière. Tout marche bien», a déclaré le speaker de la Chambre basse. 

En plus, il a tenu  à  préciser, à l’attention de ceux qui parlent de forcing, qu’il n’en est rien de tout cela. «Il n’y a pas de forcing. Nous avons conçu un consensus au sein de l’Assemblée nationale, entre la majorité parlementaire et l’opposition. Cela nous a permis de voter la proposition de loi organique promulguée par le Chef de l’Etat. Nous sommes au stade de l’application. Les composantes reconnues par la loi et qui ont obtenu un quota au sein de la CENI, nous leur avons demandé de déposer les dossiers qui sont examinés en commission. Quant aux composantes qui n’ont pas déposé leurs délégués, leur quota restera vacant», a-t-il martelé. 

 En outre, Christophe Mboso a rappelé que le bureau a accordé deux fois des délais supplémentaires aux confessions religieuses. «Elles vont se concerter, certainement le Saint-Esprit va les inspirer pour qu’elles parviennent à une solution. Que le peuple soit calme et surtout ne suive pas ceux qui ont mis en place la stratégie du pourrissement et du blocage. Il faut que les confessions religieuses parviennent à une solution parce que la question électorale est un enjeu majeur, chacun doit s’impliquer. C’est par là que les hommes politiques entrent sur la scène politique. On va tenir compte de toutes les opinions, mais nous allons travailler dans la légalité», a-t-il rassuré.

6ème prorogation de l’État de siège

Ensuite, les deux personnalités ont abordé la demande du Président de la République, celle de proroger pour la 6ème fois, l’état de siège.   «Nous sommes en plein état de siège. Nous avons été saisis par  le Président de la République, qui nous demande, une fois de plus de proroger l’état de siège. Nous sommes venus nous concerter justement pour savoir comment cela va se passer, quelle est la Chambre qui commence par l’examen de ce texte de loi. C’est chose faite. L’Assemblée nationale se réunit déjà dès demain, nous allons prendre le texte en deuxième lecture», a-t-il circonscrit.

Arrivée ce mardi des parlementaires panafricains à Kinshasa 

En plus,  les présidents de deux Chambres se sont aussi concertés autour de l’arrivée à Kinshasa, à partir de ce mardi 17 août 2021 d’une forte délégation des parlementaires panafricains. 

«Il y a des délégations du parlement panafricain de haut niveau qui arrivent à Kinshasa. Nous aurons plus de 13 délégations parlementaires, nos homologues qui vont conduire ces délégations.  Nous avons le devoir de nous concerter avec mon collègue et aîné de l’Assemblée nationale Christophe Mboso pour que tout se passe convenablement et selon la tradition africaine. C’est pour cette raison que nous étions accompagnés de nos experts respectifs pour nous assurer que tous les préparatifs vont bon train et en ce moment, je peux vous dire que tout est bien», a confié Modeste Bahati. 

On rappelle que dès ce mardi 17 août, Kinshasa va accueillir ce mardi 17 août, une forte  délégation des parlementaires qui va   rencontrer le Président en exercice de l’Union africaine, Félix-Antoine Tshisekedi.

Mathy MUSAU 

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