Le Rév. Malungidi Kifukidi : «Je ne suis pas un homme de promesses mais d’actions»

Elu président & représentant légal de la CEC, le 29 juillet, lors du Synode 2021 tenu à Luozi, le révérend Malungidi Kifukidi Axel annonce ses couleurs qu’il envisage d’afficher durant son premier mandat à la tête de son Eglise. Dans une interview exclusive accordée à Forum des As, il a déclaré n’être pas un homme de promesses, mais plutôt d’actions. Préférant jouer la prudence, le nouveau président de l’ex-EEMM s’est réservé des décalarations populistes, l’exercice du pouvoir ayant ses propres réalités. Pour faire face à une situation financière de l’Eglise peu reluisante, il a promis d’être dans l’obligation de créer d’autres unités de production pour donner des moyens financiers à la Communauté. Quasi sexagénaire, marié et père de 4 enfants, ce licencié en théologie de l’Université protestante au Congo (UPC) ambitionne de booster l’économie de son Eglise. Il compte mettre à profit l’expérience acquise pendant 24 années (quatre années comme vice-président et 20 autres comme chef de paroisse à Kiamvu à Matadi, à Mawanda à Luozi, à Matadi Kibala à Kinshasa, à Kasangulu, à Mont Ngafula à Kinshasa ainsi que comme chef de consistoire à Mont Ngafula et à Matadi 1).  Interview.

Forum des AS: Rév. Malungidi Kifukidi Axel, vous avez été élu president de la CEC, il y a trois semaines . Quelles sont vos priorités durant votre mandat de quatre ans?

Rév. Malungidi Kifukidi Axel : Les priorités sont nombreuses. Mais je ne suis pas un homme de promesses mais d’actions.  Je vous prie donc d’attendre ce que le Seigneur va permettre que nous puissions réaliser durant les quatre ans.

La Communauté dispose-t-elle de moyens financiers nécessaires à la réalisation de ces priorités?

Les moyens financiers de la Communauté sont très faibles. Voilà pourquoi, nous sommes dans l’obligation de créer d’autres unités de production pour aider financièrement la Communauté. C’est notre premier combat.

Quelles sont les unités de production que vous envisagez de créer ?

Je souhaite que cela soit encore dans une discretion totale et attendre la realisation.

Croyez-vous que ce soit possible de créer ces unités de production et qu’elles arrivent à produire au courant du mandat?

Oui, Je crois et c’est possible que les unes arrivent à produire, mais les autres après le mandat.

La CEC compte aujourd’hui quelque 61 233 membres. Pensez-vous que leurs offrandes at autres actions de grâce constituent un apport considerable au budget de l’Eglise sur lequel il faut compter?

En réalité non, parce que les paroisses sont aussi en difficulté. Mais pour le moment, nous sommes obligés de compter d’abord sur cela en attendant d’autres sources de financement pour soutenir la Communauté.

La CEC a lancé le projet AUDC. Le bilan vous satisfait-il quatre années après? Sinon, quelles sont les faiblesses relevées qu’il faut corriger?

Non. Le bilan est négatif. Les faiblesses qu’il faut corriger sont : le manque d’une bonne sensibilisation des fidèles à la matière, le manque de bonne volonté de contribuer à l’œuvre du Seigneur, la faible implication d’autres pasteurs à l’opération.

Les relations entre la CEC et la Suède sont ce qu’elles sont actuellement. Que comptez-vous entreprendre pour les redynamiser, surtout après la signature en juin dernier d’une convention avec l’Eglise unie de Suède?

C’est d’avoir des contacts réguliers avec nos amis de l’ Église unie de Suède

Etre le numéro un d’une Communauté plus que centenaire est une grande resposabilité chargée de nombreux défis. Quels sont les principaux  défis que vous tenez à relever durant votre mandat?

Il y a plusieurs défis à relever: relever le niveau financier de la Communauté par la création d’autres unités de production, la réduction des dettes de la Communauté, terminer les dossiers judiciaires,  la visibilité de la CEC sur l’échiquier national, trouver des partenaires crédibles pour les projets de développement de la Communauté, terminer les projets commencés au mandat passé, le maintien de la paix dans toute la Communauté du sommet à la base.

Propos recueillis par Kléber KUNGU

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