Procès musulmans : Un jugement exemplaire, pensent des analystes

Les fidèles musulmans qui ont troublé l’ordre public le vendredi 14 mai aux environs du stade des Martyrs de la Pentecôte, en plein cœur de Kinshasa, ont été pour la plupart condamnés à la peine capitale. Un jugement qualifié d’exemplaire par nombre d’analystes.

Siégeant en procédure de flagrance, le Tribunal de Grande instance de Kinshasa/Gombe a fait preuve de célérité dans cette affaire qui opposait le ministère public aux 38 personnes arrêtées lors des échauffourées entre les deux ailes des musulmans. Ces protagonistes se sont affrontés le jeudi 13 mai, jour de la clôture du Ramadan, tout en prenant en cible les éléments des forces de l’ordre.

Sur les 38 prévenus, 29 ont été condamnés à la peine de mort selon le jugement. Il s’agit, d’après les juges, des auteurs des actes de terrorisme qui ont conduit à la mort et aux actes de vandalisme du jeudi dernier.

Deux des personnes déférées devant cette juridiction ont être condamnés à 5 ans de servitude pénal principal. Cinq d’entre elles ont été acquittées, tandis que quatre ont été renvoyées devant leurs juges naturels.

Pour préserver son caractère pédagogique, ce procès, dont le verdict est intervenu tard dans la nuit, a été retransmis en direct sur la Radio Télévision Nationale Congolaise (RTNC) du début à la fin. Dans les débats, l’organe de la loi et les parties civiles ont démontré, images à l’appui, la participation de la plupart des prévenus aux actes incriminés.

Des acteurs de la société interrogés au sujet de cette décision juridictionnelle ont estimé que ce jugement a, au-delà de sa portée répressive et sanctionnatrice, un caractère préventif. Elle permet d’éviter que les conflits internes à un courant religieux ne puissent, un jour encore à l’avenir, conduire à des actes de violences et de trouble de l’ordre public, comme ceux qui ont failli paralysé toute la ville le jeudi dernier.

Ils pensent que les auteurs de ces actes méritaient d’être punis sévèrement. CE, d’autant que leurs actes revêtent un caractère subversif, pour le fait qu’ils ont  brûlé les véhicules de la police et endommagé plusieurs biens des citoyens congolais.

Deux ailes de la Communauté islamique au Congo (Comico) se sont affrontées le jeudi 13 mai dernier le jour de la clôture du Ramadan. A la base, le conflit entre deux de leurs leaders qui se réclament la qualité de dirigeants de tous les musulmans de Kinshasa. On a signalé des morts d’hommes côté la Police, des véhicules brûlés et plusieurs autres biens des particuliers endommagés.

Cette violence qui a caractérisée la fin du Ramadan dans la capitale congolaise a fait l’objet d’une réunion d’urgence tenue par le Gouvernement le même jeudi 13 mai. D’après le ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya, le Gouvernement Sama tenait à ce que les véritables auteurs, co-auteurs et complices de ces actes infractionnels puissent subir la rigueur de la loi.

Orly-Darel NGIAMBUKULU

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