Le ministère turc des Affaires étrangères a demandé la libération immédiate du président du Conseil de transition, Bah N’daw, et du Premier ministre Moctar Ouane, détenus au Mali, et dit souhaiter que les mesures nécessaires pour faciliter le processus de transition soient prises.
Dans un communiqué écrit partagé jeudi, le ministère turc a assuré être préoccupé par le placement en détention de N’daw, chef du Conseil de transition, et du Premier ministre, Ouane, à la suite du changement de gouvernement d’hier au Mali.
« Nous souhaitons que ces autorités soient libérées dès que possible et que les mesures nécessaires soient prises pour assurer la bonne exécution du processus de transition » a écrit le ministère.
Le ministère a notamment assuré soutenir les efforts des Nations Unies (ONU), de l’Union africaine (UA) et de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), ainsi que les institutions de transition qui travaillent pour ramener l’ordre constitutionnel au Mali avec des élections qui se tiendront dans la prochaine période.
La déclaration a souligné que la Turquie continuera à soutenir le Mali ami et frère.
Crise politique au Mali
Au Mali, plusieurs hauts responsables, dont le président du Conseil de transition et le Premier ministre, ont été arrêtés par l’armée et emmenés au camp militaire de Kati, bastion de la junte militaire, peu après l’annonce du remaniement ministériel hier. Assimi Goita, vice-président du Conseil de transition, a annoncé aujourd’hui qu’il avait limogé N’daw et Ouane.
Le colonel Sadio Camara, qui a été ministre de la Justice dans l’ancien cabinet, et le colonel Modibo Kone, ministre de la Sécurité, n’ont pas été inclus dans le nouveau cabinet. Camara et Kone auraient orchestré un coup d’État militaire le 18 août 2020.
Un coup d’État militaire a été organisé au Mali le 18 août 2020, le président Ibrahim Boubacar Keita a été arrêté et un nouveau gouvernement a été formé au sein du Conseil de transition.
AA