Dans le cadre de la lutte contre l’insécurité qui gangrène les grandes Villes du pays, en particulier Kinshasa, le Chef de l’État a instruit le Ministre d’État, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux, de prendre des mesures fermes pour rétablir l’ordre et la sécurité. Ce dernier a présidé une réunion importante avec une commission spéciale mise en place à cet effet, composée de membres des ministères de l’Intérieur et de la Justice, ainsi que des agents de sécurité, hauts magistrats et auditeurs militaires.
Devant la presse, le Ministre de la Justice a détaillé deux mesures phares adoptées par cette commission : la traque des kulunas et la lutte contre les nuisances sonores nocturnes. Ces initiatives visent à garantir la sécurité et le bien-être des citoyens, en particulier à l’approche des festivités de fin d’année.
1. Une offensive contre les kulunas
Pour contrer le phénomène des kulunas, ces gangs de rue tristement célèbres pour leurs actes de violence et de terreur dans la capitale congolaise, la commission a annoncé une série de mesures :
o Lancement de bouclages dans toute la ville : les forces de l’ordre commenceront des opérations de ratissage dans différents quartiers pour appréhender les délinquants.
o Organisation d’audiences foraines hebdomadaires : la première audience se tiendra le 4 décembre 2024, permettant de juger rapidement les suspects arrêtés.
o Transfert des condamnés dans les grandes prisons de l’intérieur du pays : Une mesure visant à désengorger les prisons de Kinshasa et éloigner les criminels de leur milieu d’influence.
o Application de la peine de mort : Le Ministre a rappelé avec fermeté le principe selon lequel « qui tue par l’épée périra par l’épée », signifiant un retour à une application stricte de cette sanction pour les crimes graves.
2. Lutte contre les nuisances sonores nocturnes
Dans un souci d’assurer la quiétude des habitants de Kinshasa, notamment durant la nuit, le gouvernement s’attaque également aux nuisances sonores causées par certains établissements et particuliers.
Le Ministre de la Justice a précisé que toute personne ou organisation enfreignant les règles sur le bruit nocturne s’expose aux sanctions suivantes :
o Confiscation des instruments ayant servi à produire le bruit (sonos, générateurs, haut-parleurs, etc.).
o Paiement d’amendes conformément aux dispositions réglementaires en vigueur.
Ces mesures visent à garantir un environnement propice à la tranquillité publique, particulièrement dans une période où les festivités de fin d’année requièrent un climat apaisé.
Une action coordonnée pour le bien-être des citoyens
Cette offensive contre l’insécurité et les nuisances sonores résulte d’une collaboration intersectorielle entre plusieurs ministères, forces de l’ordre et institutions judiciaires. Le Ministre a insisté sur l’importance de ces actions pour permettre à la population de Kinshasa de célébrer les fêtes de fin d’année dans la paix et la sérénité.
Il a également appelé les citoyens à coopérer en dénonçant les kulunas et les infractions liées aux nuisances sonores. « La sécurité est l’affaire de tous », a-t-il martelé.
Des perspectives d’avenir
Avec ces mesures, le gouvernement espère réduire significativement les actes de violence et instaurer une discipline sociale. Toutefois, des questions demeurent sur la mise en œuvre effective de la peine de mort, une mesure controversée sur le plan national et international.
En attendant, Kinshasa retient son souffle, espérant que ces efforts marquent un véritable tournant dans la lutte contre l’insécurité et les désordres urbains.
CELCOM MINETAT JUSTICE