Fatshi prêche le référendum constitutionnel à Isiro

Tous les dés sont jetés pour un référendum constitutionnel en RDC. C’est désormais clair comme l’eau de la source. Le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi a évoqué ce sujet délicat lors de sa visite à Isiro, chef-lieu de la province du Haut-Uele, le samedi 30 novembre dernier où il séjourne pour le 60è anniversaire du martyre de la bienheureuse, Marie-Clémentine Alphonsine Anuarite Nengapeta( célébré le 1er décembre).

Plus question de mettre les gants pour l’ Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS). Tout est taillé sur mesure, c’est la ligne droite pour le référendum sur fond non pas d’une révision de la Constitution mais du changement de la Loi fondamentale.

 « Il est de votre droit de penser à la révision de la Constitution de votre pays. Méfiez-vous des discours de certains politiciens et hommes d’Église parfois mal intentionnés. Il appartiendra au peuple de se décider à travers le référendum qui sera organisé en fin de compte« , a révélé le Chef de l’État tout en défiant l’opposition et l’Eglise catholique.

L’ UDPS tient à tout prix au changement de la Constitution. Pour le parti au pouvoir, la Loi suprême a été conçue par les étrangers et sans s’adapter aux réalités congolaises.

Le « Sursaut national« , un mouvement composé de leaders de l’opposition et d’une frange de la Société civile dit non à cette démarche qu’elle qualifie d’un  » État constitutionnel« .

Il a été sur le terrain le mercredi 27 novembre à Kinshasa. Une manifestation pour la sensibilisation contre le changement de la Constitution aura lieu au rond-point Ngaba.

Un meeting populaire est également prévu le samedi 14 décembre prochain dans la capitale.

LA JEUNESSE AU DEVANT DE LA SCÈNE

L’ Archevêque métropolitain de Kinshasa, Fridolin Ambongo Besungu, lors de la messe relative à Journée diocésaine des jeunes ( JDJ) , le dimanche 24 novembren au terrain du Collège Saint Raphaël de Limete, a jugé inopportun le débat à l’échelle nationale sur la révision ou le changement de la Constitution, initié par le régime actuel.  En revanche, le Cardinal invite la Fatshiphère à des actions, initiatives concrètes, bien réfléchies et planifiées pour les jeunes.

 » Tout porte à croire que la jeunesse congolaise en général et kinoise en particulier est sacrifiée, l’intérêt de la jeunesse est devenu le cadet des soucis de ceux qui sont censés assurer sa promotion, son avenir ».

« En effet, comment comprendre dans un pays que l’on passe du temps et que l’on dépense de l’énergie même de l’argent à parler de l’opportunité ou pas de la révision ou du changement de la Constitution, en lieu et place de s’occuper de cette jeunesse abandonnée, de se soucier d’elle et de son avenir par des actions, initiatives, concrètes, bien réfléchies et planifiées mais on nous parle du changement de la Constitution« , a analysé Fridolin Ambongo.

Pour l’Archevêque métropolitain de Kinshasa, le changement constitutionnel n’est pas un panacée. Les priorités de la société congolaise sont ailleurs face à une jeunesse de plus en plus abandonnée à son triste sort et qui voit son avenir bouché, sans perspectives.

 » Est ce que c’est le changement constitutionnel qui va nous donner un avenir après la fin de nos études, du travail à la fin de nos études, va nous permettre de quitter Masina et arriver à Gombe à temps, sans embouteillages à Kinshasa.

Quelle est donc la qualité de la formation que nous assurons à notre jeunesse aujourd’hui et que faisons-nous pour que cette jeunesse de plus en plus abandonnée à son triste sort et qui voit son avenir bouché, sans perspective puisse de nouveau espérer ?

Les priorités de la société congolaise sont ailleurs. Tout ce temps que l’on perd, toute cette énergie autour du changement constitutionnel n’est qu’une distraction« , a-t-il poursuivi.

La Constitution actuelle date du 18 février 2006. Elle permet le Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi de briguer un mandat de cinq ans renouvelable une fois. En d’autres termes, il devrait quitter le pouvoir au plus tard en 2028.

Gloire BATOMENE

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