Les élèves finalistes des classes de 4ème année de l’Institut technique agricole de Mombele ont assisté, hier jeudi, à une séance de projection organisée par le Comité national pour la promotion de l’agriculture familiale en RDC (CNPAF-RDC). Inscrites dans le cadre de la 8ème édition du Festival alimenterre (FAT) en RDC, l’activité visait à sensibiliser ces futurs ingénieurs agronomes sur les dangers des pesticides interdits et à promouvoir des pratiques agricoles durables pour un avenir plus sain.
Les participants, qui sont tous des élèves, ont visionné deux films aux messages forts. Le premier portait sur le Congo face aux dangers des pesticides interdits, un documentaire qui détaille les effets néfastes de ces produits toxiques sur l’environnement et la santé humaine. Et en second lieu, Bilanga Bio, un film illustrant des solutions agroécologiques, comme l’utilisation de biopesticides, pour réduire les risques liés à l’usage des pesticides chimiques.
» Ces projections sont cruciales pour éduquer nos jeunes sur les pratiques agricoles saines et durables, indispensables à la sécurité alimentaire de notre pays « , a souligné Clément Tenge Tenge, Expert agronome au ministère de l’Agriculture.
Des échanges enrichissants avec les experts
Après les projections, un débat interactif a permis aux élèves de poser leurs questions et d’exprimer leurs préoccupations. Dimitri Mangaya, chargé de plaidoyer au CNPAF, a répondu à leurs interrogations. Pour sa partn Clément Tenge Tenge a insisté sur l’importance de la vigilance.
» Nous sensibilisons ces élèves pour qu’ils soient capables de faire la différence entre les produits autorisés et ceux qui sont interdits. Car, ils ont un rôle clé à jouer dans la transition vers une agriculture plus responsable« , a-t-il fait savoir.
Les élèves ont également proposé des recommandations, notamment sur la nécessité d’intensifier ces campagnes dans les milieux ruraux où l’usage des pesticides dangereux est plus répandu.
Un festival aux ambitions nationales
Le Festival Alimenterre 2024 ne se limite pas à Kinshasa. » Nous voulons que ce message atteigne toutes les provinces, car chaque région est concernée par les défis de l’agriculture durable« , a déclaré Dimitri Mangaya.
En mobilisant les jeunes apprenants, le FAT 2024 s’affirme comme un catalyseur de changement dans le secteur agricole. Cette initiative rappelle l’urgence d’adopter des pratiques agroécologiques pour garantir une production alimentaire durable et préserver la santé des générations futures. Les projections continuent dans d’autres écoles et institutions de Kinshasa et à travers le pays, renforçant ainsi l’espoir d’un avenir où l’agriculture rime avec durabilité et santé publique.
Tricya MUSANSI