Pas de performance avec une justice pauvre

A la clinique du Centre Financier de Kinshasa, « la justice  congolaise passe au crible du « corps médical  » de la République. Etalée sur le brancard du pavillon réservé aux patients alités, elle est l’objet de diagnostics des « médecins de tout acabit« .

Chacun, après examen de labo, tâche de prescrire sa thérapie pour aider la Justice congolaise  à guérir de ses nombreuses pathologies. Juristes, politiques, chefs des confessions religieuses, acteurs de la Société civile, opérateurs économiques, artistes … se relayent pour présenter, voire confronter, les résultats du diagnostic,  avant de proposer les remèdes et traitement à administrer.

Les violons sont loin de s’accorder sur la thérapie miracle. Des bras de fer opposent parfois des toges noires qui, pour la circonstance, ont revêtu des blouses blanches.

Intervenant ex cathedra, le porte-parole des Evêques catholiques du Congo, moulé, lui,  dans sa soutane blanche,  juge l’occasion propice pour suggérer « sa méthode cathartique », censée agir comme un purgatif puissant. Conscient que la justice congolaise est malade, Mgr Donatien Nshole  tâche de faire comprendre qu’avec une justice pauvre, il est difficile de faire des performances.

L’Etat congolais devrait, selon le clergé catholique, mettre des moyens conséquents pour permettre à ceux qui disent la loi d’être à l’abri de toute corruption et pouvoir ainsi préserver leur moralité.

Yves KALIKAT

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