Nord-Kivu : Les FARDC et l’UPDF neutralisent deux femmes rebelles ADF

Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), en collaboration avec l’armée ougandaise, ont réalisé une opération décisive dans la lutte contre les groupes armés dans le territoire de Beni.

Le 26 novembre, deux femmes d’origine burundaise, soupçonnées d’être liées au groupe rebelle des Forces démocratiques alliées (ADF), ont été arrêtées, révélant une nouvelle facette de l’insurrection qui sévit dans la région.

Cette arrestation a eu lieu lors d’accrochages près de la rivière Asefu, non loin de la localité de Beu-Manyama et à proximité de la Route nationale numéro 4.

 Selon le lieutenant-colonel Mak Hazukay, porte-parole du secteur opérationnel Sokola I, les deux femmes, qui seraient les épouses des leaders connus du groupe ADF/MTM, Cheikh Abdallah Mupunga et Docteur Abdallah Mayayz, ont été prises en flagrant délit alors qu’elles évoluaient en quête de ressources alimentaires dans des champs abandonnés, conséquence de l’insécurité persistante.

Les autorités militaires ont souligné l’importance de cette arrestation, qui s’inscrit dans un contexte où les opérations contre les ADF sont intensifiées. Ce groupe, qui est souvent accusé de divers actes terroristes dans l’est de la RDC, a récemment multiplié les attaques.

En effet, la semaine précédant cette opération, quatre incursions ont été rapportées sur les routes stratégiques d’Eringeti-Kainama et de Mbau-Kamango, occasionnant des pertes en vies humaines et des destructions matérielles.

Pour garantir la sécurité de la population, le lieutenant-colonel Hazukay a appelé la communauté locale à faire preuve de prudence. Les forces armées recommandent aux civils de rester vigilants et d’éviter de s’éloigner des positions militaires.

« Nous exhortons la population à renforcer sa vigilance dans toutes les zones contrôlées par les forces conjointes, car l’ennemi est en cours de traque dans les profondeurs« , a-t-il précisé.

La coopération entre les FARDC et UPDF a été mise en lumière comme un élément crucial dans la lutte contre l’insurrection, renforçant ainsi le dispositif sécuritaire des deux pays face à une menace partagée.

Les attentes reposent désormais sur la consolidation des actions militaires et le soutien de la communauté locale pour ramener une certaine stabilité dans cette région troublée par des décennies de conflits armés.

Alors que les opérations continuent, l’arrestation de ces deux femmes apporte une lueur d’espoir dans la lutte contre les ADF, illustrant les défis complexes et les nécessités d’une collaboration régionale pour assurer la paix durable en République démocratique du Congo.      

Pascal NDUYIRI

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