La réunion de la Troika politique, dirigée le mardi 26 novembre par le ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi a examiné entre autres la conclusion de deux programmes formels avec le Fonds monétaire international ( FMI) qui est en bonne voie. Au cours de ces discussions, des progrès notables ont été rapportés concernant la stabilisation du contexte macroéconomique.
En effet, l’attention a également été portée sur les stratégies à court et moyen terme pour répondre aux attentes croissantes de la population congolaise.
Cependant, trois autres points cruciaux ont occupé les débats. Il s’agit du bilan des actions préalables au programme soutenu par le FMI, les mesures structurelles et financières à adopter pour garantir la réussite du plan économique, ainsi que l’évaluation du suivi des actions liées à l’appui budgétaire en cours.
A cet sujet, le conseiller financier de l’exécutif national a laissé entendre que le Comité technique doit intensifier ses efforts pour parachever les préparatifs en vue de la mise en œuvre des engagements définis dans ce programme. L’objectif, a-t-il ajouté, est de garantir la signature rapide de l’accord formel avec le FMI.
Les parties prenantes ont été conviées à plus d’actions pour préparer la mise en œuvre de différents repères et engagements qui seront adossés au programme formel avec cette institution de Bretton Woods.
Au sortir de cette séance de travail, le Directeur de cabinet du ministre des Finances, Alain Malata, est revenu, sur le bien-fondé de ce nouveau programme formel que Kinshasa entend conclure avec le FMI.
» Nous osons croire que le programme permettra d’attirer des investissements divers non seulement des partenaires traditionnels mais aussi du secteur privé pour pouvoir augmenter le potentiel global de l’économie« , a-t-il relevé. Il n’a pas manqué de souligner que les projections en matière de croissance, d’inflation et de réserves internationales vont être dépassées et révisées en termes de qualité.
» Nous pourrons atteindre un niveau de croissance beaucoup plus élevé avec l’augmentation attendue des investissements. En matière d’inflation, on pourra avoir une inflation beaucoup plus basse que les 7% prévus comme objectif. En termes de réserves internationales, avec tous les investissements étrangers et le flux de capitaux attendus, il pourrait y avoir un niveau de réserves internationales qui dépasserait les 6,7 milliards de dollars attendus à la fin du programme « , a soutenu le Directeur de cabinet.
Par ailleurs, les bonnes perspectives attendues du programme avec le FMI nécessitent de » poursuivre voire d’intensifier les réformes de manière à couvrir un plus large éventail des secteurs « . Le Directeur de cabinet du ministre des Finances, Alain Malata, a salué la volonté du Gouvernement de la République, dirigé des mains de maître par Mme Judith Suminwa, pour mettre en œuvre toutes les mesures retenues.
La RDC et le FMI sont en négociations pour conclure deux programmes formels qui seront financés par la Facilité élargie de crédit (FEC) et le Fonds de résilience et durabilité pour un montant total de 2,8 milliards dollars.
Au cours de cette réunion, qui a connu la participation du vice-ministre du Budget, du vice-gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC) et autres acteurs, des instructions ont été données aux experts congolais pour finaliser les actions en rapport avec la présentation du dossier au Conseil d’administration du FMI d’ici décembre. Mathy Musau