L’Agence Internationale à l’Energie Atomique (AIEA) s’investit dans la lutte contre le cancer et les zoonoses dans le monde. Ministre congolais en charge de la Recherche scientifique et innovation technologique, Gilbert Kabanda Kurhenga a tenu à encourager cet élan qui s’avère bénéfique pour nombre d’Etats membres de cette agence. En l’occurrence, la République démocratique du Congo. Son adresse du 25 novembre à Vienne (Autriche) lors de la Conférence ministérielle sur la science, l’innovation, les applications nucléaires et le programme de la coopération technique s’avère éloquente à cet effet.
«C’est un honneur pour ma délégation de participer à cette conférence ministérielle devant débattre du rôle de la science et de la technologie nucléaires dans la résolution de certains défis auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui, notamment la santé, la sécurité et la sûreté alimentaires, la gestion des ressources en eau et le changement climatique», a déclaré, de prime abord, le ministre Gilbert Kabanda.
C’est dans cette optique qu’il a remercié l’Ambassadeur Rafael Mariano Grossi ‘‘pour l’organisation impeccable de ces assises’’. «Je félicite, dit-il, la Direction Afrique de la Coopération Technique pour son remarquable accompagnement dans la mise en œuvre de nos divers projets».
Usage pacifique de l’énergie atomique
«Il est notoirement connu que la RDC regorge d’énormes potentiels nucléaires et entretient une étroite coopération avec l’AIEA depuis 1961. En cette qualité, mon pays bénéficie du renforcement de ses capacités en termes de recherche en sciences et techniques nucléaires, dans divers domaines intéressant les applications pacifiques de l’Energie Atomique, par le biais de nombreux projets de coopération technique, notamment l’AFRA», a fait remarquer le membre du Gouvernement Suminwa.
«Aussi, précise-t-il, le Gouvernement de la RDC remercie l’Agence pour l’initiative d’appuyer les Etats Membres à moyens et faibles revenus dans leurs efforts de lutter contre le cancer, à travers le projet «Rays of hope’’ (Rayons de l’espoir), mais aussi contre les zoonoses, à travers le projet ZODIAC. C’est dans ce cadre que mon pays intensifie les initiatives pour en tirer le maximum de bénéfices», a précisé Gilbert Kabanda.
«Conscient des défis à relever rapidement, le Gouvernement de la République Démocratique du Congo a, depuis 2024, inscrit dans la loi des finances, une ligne budgétaire pour démarrer effectivement les travaux de construction du Centre de Diagnostic Multidisciplinaire et de Radiothérapie et le redémarrage de notre réacteur nucléaire de recherche», a souligné le ministre congolais.
Accompagnement de l’AIEA
Gilbert Kabanda salue à cet effet ‘‘l’accompagnement multiforme de l’Agence en vue de l’aboutissement de cette entreprise de haute portée nationale et je lance un appel à la coopération des partenaires de mon pays pour la matérialisation de ce projet’’.
Par ailleurs, souligne-t-il, «la République Démocratique du Congo remercie l’AIEA pour son accompagnement dans la mise en œuvre du projet relatif à l’établissement de l’Ecole Nationale Supérieure des Sciences et Techniques Nucléaires à Kinshasa et pour son appui à la résolution des questions importantes de sécurité de ses installations nucléaires et radiologiques»
Le ministre congolais a, en outre, remercié ‘‘le Gouvernement américain qui a financé le renforcement des systèmes de protection physique des installations nucléaires du Centre Régional d’Etudes Nucléaires de Kinshasa et le développement des capacités humaines dans les différentes fonctionnalités de la sécurité nucléaire’’.
«Mon pays en appelle à l’appui scientifique, financier et technique des autres partenaires ici présents pour booster ses recherches en sciences et techniques nucléaires et consolider ainsi leur usage pacifique», a insisté Gilbert Kabanda, s’adressant aux participants.
Aider à lutter contre le cancer
Bien avant la Conférence ministérielle, le ministre congolais a échangé avec le Directeur de la Coopération Technique-Division Afrique, le Professeur Shaukat Abdulrazak. Ce dernier était accompagné de Mme Malak Draz Ruiz de Velasco, Responsable de l’Afrique de l’Ouest et Centrale/Opérations Secteur Public au fonds de l’OPEP, et de M. Abdou Ndiath, Chargé de la gestion des projets de la RDC.
Pour sa part, la représentante du FID-OPEP a suggéré une séquence à suivre pour permettre le décaissement rapide du financement sollicité et la mise en place d’un comité de travail mixte mettant ensemble les différents intervenants pour la fluidité dans la conduite du processus de préparation des dossiers de financement.
L’AIEA s’est, dès lors, engagée à renforcer son assistance technique en faveur de l’implémentation effective du programme ‘‘Rayons de l’espoir’’ en RDC pour lutter drastiquement contre le cancer.
Yves KALIKAT