Bon nombre des nations du monde se retrouve à partir de ce lundi 11 novembre à Bakou, en Azerbaïdjan, pour la 29e Conférence des Parties (COP-29). La COP29 sera principalement axée sur le financement. Des dirigeants mondiaux, les chefs d’entreprise, des jeunes, des climatologues, des représentants des peuples autochtones partegeront leur point de vue pour que les pays réduisent considérablement leurs émissions de gaz à effet de serre.
Au cours de la tenue de cette grande messe sur le climat les participants font se convenir sur des mesures à prendre pour faire face à la crise climatique, comme limiter l’augmentation de la température mondiale à 1,5 degré Celsius, aider les communautés vulnérables à s’adapter aux effets des changements climatiques et parvenir à des émissions nettes nulles d’ici à 2050.
Toutefois, certaines voix s’élèvent pour dénoncer l’attitude des pays dits pollueurs face à leur responsabilité.
«Les pays en première ligne qui n’ont presque rien fait pour provoquer le problème sont encore plus endettés par la crise climatique. Pourtant, ce sont eux qui se retrouvent coincés avec une facture climatique de plus en plus lourde alors qu’ils supportent les coûts de la reprise après les catastrophes, de la préparation aux impacts futurs et de la transition vers des technologies vertes. Les pays touchés par le climat ont désespérément besoin que la COP29 convienne d’un nouvel objectif de financement climatique valant des milliers de milliards de dollars de subventions chaque année» a indiqué Teresa Anderson, responsable mondiale de la justice climatique chez ActionAid International.
Un test d’engagement des pays riches
Et de rajouter. Mais au lieu de s’engager à fournir l’argent nécessaire pour éviter la catastrophe climatique, les pays riches et pollueurs tentent d’échapper à leur responsabilité. Non seulement ils essaient de faire porter la responsabilité de la crise climatique aux pays du Sud, mais ils réclament également des prêts abusifs et des investissements des entreprises pour constituer l’essentiel du nouvel objectif de financement climatique.
Pour la responsable mondiale de la justice climatique la COP29 est un test de l’engagement des pays riches à garantir une planète vivable. «Si nous voulons déclencher une action climatique à une échelle qui puisse sauver notre avenir, les pays qui ont provoqué la crise climatique doivent payer pour réparer les dégâts. Quel qu’en soit le prix, payer pour une action climatique ambitieuse aujourd’hui sera bien moins cher que le coût d’une catastrophe plus tard».
La Conférence sera également un moment clé durant lequel les pays présenteront leurs plans d’action nationaux actualisés sur le climat dans le cadre de l’Accord de Paris, qui sont attendus pour le début de l’année 2025. S’ils sont bien menés, ces plans permettront de limiter le réchauffement de la planète à 1,5 °C par rapport aux niveaux préindustriels et serviront également de plans d’investissement pour faire progresser les objectifs de développement durable.
Fyfy Solange TANGAMU