Un moment marquant a eu lieu, hier jeudi 28 novembre, au Centre féminin Marie Antoinette (CFMA), situé dans la commune de Limete à Kinshasa. Le ruban symbolique coupé par la représentante de la ministre du Genre a officiellement ouvert les portes du Centre Intégré des services multisectoriels (CISM) un espace dédié à la prise en charge globale des femmes survivantes de violences basées sur le genre (VBG).
Cette initiative résulte d’une collaboration fructueuse entre le programme de coopération de l’UNFPA et le gouvernement de la République, avec le soutien financier de l’Agence coréenne de coopération internationale (Koica). Le centre offre un éventail de services essentiels, notamment une assistance médicale, un soutien psychosocial, une aide juridique et judiciaire, ainsi que des opportunités de réintégration socio-économique.
A en croire, la spécialiste VBG à l’UNFPA, Mireille Koli, l’UNFPA a accompagné le gouvernement en mettant en place le CISM parce que cela fait partie de sa vision et son programme de coopération avec la RDC. Et cela rentre aussi dans la droite ligne avec les priorités du programme d’actions du gouvernement qui vise à mettre en place le CISM pour assurer les services de qualité des survivantes des violences basées sur le genre (VBG).
« Il était important d’accompagner Kinshasa à avoir un CISM pour permettre aux femmes et jeunes filles victimes des VBG de pouvoir accéder aux services. Pour l’UNFPA, avoir ce centre dans l’enceinte du Centre féminin Marie Antoinette à Limete est une solution de plus apportée aux survivantes de VBG parce que l’on retrouve également une école pour permettre aux adolescentes qui pourraient être victimes des VBG d’avoir accès à ses informations sur place« , a-t-elle fait savoir.
Au vu des besoins énormes qui se présentent, Mme Mireille Koli a réitéré l’engagement de l’UNFPA à continuer le plaidoyer auprès du gouvernement pour dupliquer cette expérience à travers le pays mais également renforcer le plaidoyer au sein du système des Nations unies pour mobiliser les efforts et ressources pour pouvoir aider le pays à avoir les CISM partout et permettre à ce que les femmes et filles accèdent à des services.
Un engagement fort à relever les défis liés aux VBG
Par ailleurs, la directrice générale du CFMA a exprimé sa gratitude envers les partenaires pour leur contribution à la réhabilitation du bâtiment, autrefois gravement endommagé par les pluies diluviennes de février 2021. Grâce au soutien du PNUD, de l’UNFPA, et des partenaires financiers comme Koica et la Banque mondiale, les ruines ont été transformées en une infrastructure moderne et fonctionnelle.
« Ce centre témoigne d’un engagement fort à relever les défis en matière de santé et de dignité humaine dans notre pays« , a souligné la directrice.
Représentant la ministre du Genre, le secrétaire générale au Genre, Esther Kamuanya, a laissé entendre que cette remise officielle du bâtiment réhabilité et équipé de CISM marque un important pas vers l’amélioration et la facilitation de l’accès aux services de prise en charge des survivantes de VBG dans la communauté.
« Je suis convaincue que le bâtiment réhabilité et équipé ainsi que les moyens logistiques contribueront efficacement à l’amélioration de réponse aux survivants et à la lutte contre les VBG dans la ville de Kinshasa en général et dans la zone de santé de Limete en particulier« , a-t-elle déclaré toute convaincue.
Le CFMA est l’un des organismes professionnels du ministère des Affaires sociales à vocation socio-éducative. Il a pour mission de procéder à l’identification, la récupération, la formation et la réinsertion sociale des filles vulnérables en général et des filles mères en situation sociale difficile en particulier, pour leur auto-prise en charge ou autonomisation. Il compte plus de 1000 élèves pour la plupart des filles et dont une cinquantaine de garçons au primaire et au secondaire général.
Tricya MUSANSI