Depuis le début du feuilleton sur l’affaire de l’acquisition par Firmin Mvonde Mambu d’un Immeuble à Bruxelles, en Belgique, le Procureur général près la Cour de cassation ne cesse d’obtenir du soutien de différents horizons, des ONG ainsi que des personnalités de tous bords.
Le dernier appui en date est celui de l’ONG «Femmes debout pour les institutions efficaces en Afrique» (Fediea). Celle-ci condamne le ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Constant Mutamba, d’être «allé vite en besogne en agissant beaucoup plus comme un politicien non institutionnel qu’un homme d’Etat soumis à la discrétion et au respect des procédures de gestion des dossiers au sommet de l’Etat». Le Comité exécutif de cette ONG a tenu une réunion à Goma au Nord-Kivu, du 23 au 26 novembre. Au menu, la situation politique du pays et particulièrement sur la tournée de la Première ministre, Judith Suminwa au Nord-Kivu et en Ituri, mais également le dossier de l’acquisition par le Procureur général près la Cour de cassation d’un immeuble à Bruxelles, en Belgique.
Dans sa motion, Fedeia soutient la Première ministre Judith Suminwa sur sa tournée d’évaluation de l’état de siège aux provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, ainsi que le Procureur général près la Cour de cassation dans le dossier de l’acquisition de son immeuble dans la capitale belge.
Concernant ce dernier point qui défraie la chronique «Femmes debout pour les institutions efficaces en Afrique» n’a pas manqué de prendre position en condamnant la pratique du Ministre Constant Mutamba qui a consisté, selon l’ONG, à tout faire publier sur les réseaux sociaux, sans aucune considération de la dignité humaine et parfois en des termes calomnieux, méprisants et humiliants. Elle apporte son soutien à «toutes les réformes» susceptibles «de guérir la justice de sa maladie et invite le ministre de la Justice à ouvrir largement ses portes pour écouter et à discerner avant d’agir au lieu de se livrer sans se voiler la face une guerre imprudente contre un des piliers majeurs de la justice qu’est la magistrature».
FAIRE FI DE TOUTE PRESSION SUR DES SENTIMENTS MALVEILLANTS
Fedeia invite le pouvoir judiciaire à faire fi de toute pression basée sur des sentiments malveillants et à procéder à la véritable réforme des mentalités de ses magistrats aussi bien debout que ceux du siège (…), «surtout à ne pas se livrer à des guéguerres qui n’avancent pas notre justice».
La structure des femmes africaines rappelle que les lois en vigueur du pays, la Constitution comprise, ne donnent pas pouvoir ni autorité au ministre de la Justice de communiquer sur les réseaux sociaux ni de donner des injonctions d’enquêtes à des services stratégiques de la République, encore moins pour enquêter ou poursuivre un procureur général près la Cour de cassation », estimant que le président de la République est le seul qui détient ce pouvoir seul qui détient ce pouvoir, «prérogative qu’il n’exerce concurremment avec aucune autre institution».
PERSONNE N’EST AU-DESSUS DE LA LOI
La structure rappelle également que personne n’est au-dessus de la loi et donc justiciable. Cependant, en cas de faute, ajoute Fedeia, il existe «des mécanismes interinstitutionnels de collaboration et de préalable de poursuite» dont le ministre est au courant…
Par sa motion, Fedeia déclare soutenir le travail abattu par la Première ministre Judith Suminiwa et son équipe en itinérance à Goma. L’ONG appuie la cheffe du gouvernement et l’encourage, comme femme debout, à aller de l’avant.
Kléber KUNGU