Le mois de septembre reste marqué par la tenue du Forum sur la Coopération Chine (FOCAC) 2024. Un rendez-vous devenu incontournable sur l’échiquier international. A cette occasion, le président chinois Xi Jinping a, annoncé dix plans d’action de partenariat pour promouvoir conjointement la modernisation de la Chine et de l’Afrique. Par ailleurs, les chefs d’Etat et de gouvernement africains ont convenu avec la Chine de rehausser leurs relations au niveau de communauté d’avenir partagé à l’ère nouvelle. L’ambassadeur de la République populaire de Chine en RDC, Zhao Bin est revenu sur les grandes lignes de ce Sommet, lors de la cérémonie de remise de la bourse Mulan organisé le jeudi 26 septembre dernier à Kinshasa. Il a également apporté un éclairage sur l’appui de la Chine au secteur de l’éducation en RDC. En voici l’intégralité.
Au mois de juin dernier vous avez totalisé une année depuis votre prise de fonction. Quel est votre bilan sur la coopération Chine-RDC ?
Je me souviens encore de mon installation en République démocratique du Congo. C’était au lendemain de la visite du président Félix Tshisekedi en Chine. Donc, la priorité de ma mission au Congo était avant tout la mise en œuvre du consensus établie entre les deux chefs d’Etat sur les relations sino-congolaises à l’issue de cette rencontre. Un an après, je peux dire que j’ai rempli cette mission et que tous les engagements pris par les deux présidents ont été mis en exécution. J’en cite quelques exemples: le Centre culturel artistique dont les travaux sont achevés et officiellement remis à la partie congolaise, la présence de 21 experts chinois en agriculture qui travaillent dans deux centres de formation technique agricole. D’autres projets de grande envergure ont été achevés comme le port sec de Sakania, le lancement des travaux de la rocade de Kinshasa. Cérémonie à laquelle j’ai participé avec le président de la République. Par ailleurs, les entreprises chinoises prospèrent en RDC en apportant une importante contribution à la fiscalité du pays à hauteur de 3 milliards de dollars et créant ainsi plus de cent mille emplois directs. La liste est loin d’être exhaustive c’est pour cette raison que nous sommes confiant sur la coopération Chine-Afrique. Elle a de très belles perspectives. Le développement de cette relation peut bénéficier aussi bien au peuple congolais qu’à la population chinoise.
En quelques mots, quelles sont les grandes lignes ou points forts du Focac ?
Il y a eu plusieurs moments forts au cours du Forum Chine-Afrique, sur les relations bilatérales et surtout la rencontre amicale qu’il y a eu entre les présidents chinois et congolais. Je tiens à le souligner, le président congolais était l’un des premiers Chefs d’Etat africains à avoir été reçus par Xi Jinping. Au cours de ce Forum le président Xi a annoncé six grandes propositions et dix plans de partenariat. Le président chinois et ses homologues africains ont convenu de rehausser les relations Chine-Afrique au niveau de communauté d’avenir partagé à l’ère nouvelle. Les nouvelles perspectives s’ouvrent dans les relations sino-africaines et cela va contribuer à l’émergence du sud global dont la Chine et l’Afrique font partie. Et je suis convaincu qu’ils sont l’avenir du Congo dans le futur.
Quelle est la particularité de la bourse Mulan de cette année ?
Cette année la bourse Mulan s’est tenue dans un contexte particulier. En effet, au début du mois de septembre a eu lieu le Forum sur la coopération Chine -Afrique (Focac) et au cours de ces assises, les dirigeants chinois et africains ont affiché la volonté de poursuivre, de renforcer cette grande amitié et solidarité entre le peuple chinois et africain. Et comme la jeunesse est l’avenir d’un pays, le gouvernement chinois s’investit dans le secteur de l’éducation. Aussi, nous souhaitons qu’à travers cette bourse que nous remettions aux lauréates elles puissent poursuivre leurs études afin de contribuer au développement de leur pays. Les bénéficiaires de la bourse Mulan sont en quelque sorte les fruits, les représentantes, les ambassadrices de l’amitié sino-congolaise.
L’ambassade de Chine en République démocratique du Congo a-t-elle mis en place des programmes ou formations pour soutenir les catégories de personnes telles que les filles-mères, les personnes vivant avec handicap ou les veuves ?
Cette catégorie de la population doit faire une attention particulière de la part de la société et de ses partenaires. Quant à nous, nous allons réfléchir et voir de quelle manière l’ambassade de Chine pourrait apporter sa contribution pour soutenir ces personnes vulnérables et nous allons rapprocher les associations des femmes chinoises et congolaises afin d’identifier des projets en faveur de cette catégorie de personnes.
Propos recueillis par Fyfy Solange TANGAMU