Lancement de la campagne de vaccination contre le Mpox à Goma : Une riposte ciblée pour briser la chaîne de transmission

Le  coup d’envoi de la première phase de la campagne de vaccination contre la variole du singe (Mpox) a été donné hier, dimanche 06 octobre dans la province du Nord-Kivu.

C’était lors d’une cérémonie officielle,  présidée par le directeur de cabinet du ministre de la Santé, le Dr Romain Muboyayi Tshikaya, en présence des autorités sanitaires locales.

Cette première phase, prévue du 7 au 10 octobre, vise à vacciner 48.000 personnes dans les zones les plus touchées de la province, à savoir Goma, Karisimbi et Nyiragongo.

Le Nord-Kivu, en proie à l’épidémie de Mpox, compte à ce jour 369 cas confirmés et deux décès, selon les autorités sanitaires provinciales. Quatorze des 34 zones de santé de la province sont désormais affectées par la propagation du virus, avec Goma, Karisimbi et Nyiragongo en tant qu’épicentre de l’épidémie.

La conseillère du gouverneur en charge de la santé a rappelé l’urgence de la situation. « Le taux de mortalité étant de 5 à 25 %, avec une moyenne de 10 %, cette maladie mérite l’attention particulière de tout un chacun et nécessite l’engagement de tous les secteurs sociaux pour une réponse concertée et efficace. Faisons-nous vacciner et respectons les mesures d’hygiène, et nous contribuerons sûrement à rompre la chaîne de transmission« .

 Une vaccination prioritaire et ciblée

Cette première phase de vaccination se concentre sur les groupes les plus vulnérables et exposés, notamment le personnel de santé, les déplacés de guerre, les bouchers, les professionnels du sexe, ainsi que les agents en poste aux points d’entrée et de contrôle des frontières. Les vétérinaires, souvent en contact avec des animaux vecteurs du virus, figurent également parmi les cibles prioritaires.

Le vaccin sera administré en deux doses pour les adultes, tandis que les enfants de moins de 18 ans n’en recevront qu’une seule. Les autorités espèrent ainsi freiner rapidement la propagation de l’épidémie dans ces zones fortement touchées, où les cas continuent de se multiplier.

 Une mobilisation FORTE

Les autorités sanitaires et locales encouragent vivement la population à se mobiliser et à respecter les mesures d’hygiène pour freiner l’épidémie. L’efficacité de cette campagne repose également sur la capacité de chacun à respecter les gestes barrières et à éviter les contacts avec les personnes infectées.

Bien que cette première phase ne concerne qu’une fraction des besoins en termes de vaccination, elle représente un pas crucial dans la lutte contre le Mpox au Nord-Kivu. Les autorités congolaises espèrent que cette campagne permettra non seulement de protéger les groupes à risque, mais aussi de sensibiliser l’ensemble de la population à l’importance de la prévention.

Un défi sanitaire de taille

Avec des ressources limitées et des besoins en vaccins chiffrés en millions de doses, la RDC fait face à un défi sanitaire de grande envergure. Cependant, cette campagne est un premier pas dans la mise en place d’une stratégie à long terme pour combattre le virus.

La vaccination, combinée à des efforts de sensibilisation et à l’application stricte des mesures d’hygiène, pourrait permettre de lutter efficacement contre le Mpox.

Christian-Timothée MAMPUYA

Laisser un commentaire

Suivez-nous sur Twitter