Dans le cadre de la journée internationale de l’accès universel à l’information célébrée le 28 septembre de chaque année, le bureau régional de l’Unesco Afrique centrale a organisé une conférence en ligne sur » l’intégration de l’accès à l’information et de la participation dans le secteur public ».
Pour le régional du Bureau de l’Unesco en Afrique centrale a fait savoir que l’accès à l’information est un pilier indispensable qui permet la libre circulation des informations et favorise la promotion et la protection des droits de l’homme. Selon lui, cette journée est l’occasion pour l’Unesco d’accentuer le plaidoyer, le renforcement des capacités et les diverses actions en soutien aux États afin de rendre l’information de plus en plus accessible aux populations du monde entier.
A l’entendre, il était question au cours de ce webinaire de mettre l’accent sur les rôle des acteurs, notamment de la société civile dans la garantie de la formulation des politiques d’accès à l’information et les avancées enregistrées. Aussi, de documenter les bonnes pratiques pour la sous-région. Il a salué les avancées enregistrées par l’Angola qui est le seul pays de l’Afrique Centrale a avoir une loi sur l’accès à l’information tout encourageant la RDC à terminer le processus lancé.
Les ministres de la communication et médias de tous les pays de l’Afrique Centrale ont pris la parole pour démontrer ce qui est déjà fait dans leurs pays respectifs. Pour la RDC, le conseiller chargé de reformes institutionnelles du ministre Muyaya a lu le mot prévu pour la circonstance.
Validation de l’avant-projet de loi sur l’accès à l’information
Au nom du ministre empêché, monsieur Cédrick Muamba a saisi cette occasion pour annoncer dans les jours à venir de l’organisation d’un atelier de validation de l’avant-projet de loi portant accès à l’information en RDC afin de le présenter en commission gouvernementale avant son adoption au Conseil de ministres.
Cependant, il a indiqué que le thème retenu cette année est une interpellation des acteurs publics afin de s’impliquer davantage dans la quête de la transparence dans la gestion publique pour permettre aux citoyens d’accéder librement à l’information publique.
Il a salué cette initiative du bureau régional de l’Unesco afin d’accentuer le plaidoyer, le renforcement des capacités et les diverses actions en soutien aux États membres pour rendre l’information accessible aux citoyens du monde.
loi sur l’accès à l’information, une nécessité
Exposant sur l’implication de la société civile en RDC dans l’élaboration de l’avant-projet de loi sur l’accès à l’information, Henry Longenza, secrétaire Exécutif de la plate-forme Collectif 24 a fait savoir que le vote de la proposition de loi au Parlement devient plus que nécessaire et urgent actuellement avec les avancées de nouvelles technologies de l’information et de la communication. Car, le droit à l’accès universel de l’information est un droit pour tout le citoyen.
A ce sujet, il a évoqué quelques principes qui sont entre autres l’ouverture et la transparence pour une société libre et démocratique; assurer l’efficacité du travail du gouvernement et améliorer la qualité de l’information, vraie, faible et mise à jour.
D’après lui, le plus grand défis est d’ordre juridique. Il faut un instrument juridique national pour réglementer ce secteur, a-t-il martelé. Les autres défis, a-t-il ajouté sont le manque de volonté politique et la politisation de la question du droit d’accès à l’information.
Henry Longenza n’a pas manqué de recommander au gouvernement d’intégrer ce sujet dans le curricula scolaire, académique et au sein de l’administration publique. Puis dans le programme du gouvernement pour permettre au public d’accéder librement à l’information de son choix.
Quid de l’intelligence artificielle ?
Abordant la question de la contribution de l’intelligence artificielle à l’amélioration de l’accès universel à l’information, Dr Vincent Namrona de la République centrafricaine a expliqué que l’intelligence artificielle est tout outil utilisé par une machine qui imite le raisonnement humain. D’après lui: « l’IA fait partir de notre quotidien ». Donc, cet outil est indispensable pour un journaliste dans la production de l’information, a-t-il soutenu.
Cet enseignant est convaincu que l’IA peut aider le professionnel de médias à rédiger un article selon son angle. Également, l’IA fait gagner à temps, elle aide à transcrire un son ou une vidéo en texte. Le journaliste va seulement veiller à la mise en forme, à conclu Dr Vincent Namrona.
Mathy Musau