Dans une déclaration rendue publique hier mercredi 4 septembre, la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) dénonce la banalisation de la vie humaine et appelle les autorités à une justice équitable pour toutes les victimes. Cette déclaration est consécutive aux événements macabres survenus au Centre pénitentiaire de rééducation de Kinshasa (CPRK), dans la nuit du dimanche 1er au lundi 02 septembre avec un bilan provisoire de 129 morts dont 24 tuées par balles.
Elle a exprimé son indignation face à ce qu’elle qualifie de « massacre » dans ce lieu de détention.
Les membres de la Cenco fustigent également « la négligence des services de l’État » et tiennent mordicus que les dirigeants puissent diligenter des enquêtes indépendantes pour établir les responsabilités.
« Nous, Cardinal, Archevêques et Évêques membres de la CENCO, ne nous tairons jamais tant que le peuple congolais ne jouira pas pleinement du droit à la vie et du respect de sa dignité.Tout homme, y compris le prisonnier, créé à l’image de Dieu et à sa ressemblance, doit être promue et respectée », ont-ils dit, tout en mettant un accent particulier sur le caractère sacré de la vie humaine.
Les Évêques rappellent le Gouvernement d’honorer ses engagements en l’occurrence concernant la construction de nouvelles prisons en vue d’éviter des incarcérations clandestines et désengorger des établissements pénitentiaires qui sont généralement dans des états qui laissent à désirer.
La Cenco invite également tous les fidèles catholiques et les personnes éprises de bonne volonté à promouvoir la culture de la non-violence, le respect de la vie humaine, et à travailler pour l’unité et la cohésion sociale en vue de la restauration d’une paix durable en RDC. Gloire BATOMENE