Dans l’objectif de lutter contre la propagation de la Mpox en RDC, Médecins Sans Frontières (MSF) a mobilisé, hier jeudi 26 septembre à Kinshasa, des équipes de promoteurs de santé afin de sensibiliser les personnes en situation de handicap de l’établissement Village Bondeko à la maladie. Particulièrement les élèves sourds-muets de l’EP Libanga.
Le comportement et les gestes à adopter pour éviter les nouvelles contaminations et la stigmatisation des personnes atteintes de la Mpox ont été expliqués aux enfants sourds-muets de cet établissement spécialisé. «Les personnes en situation de handicap dont les sourds sont les plus souvent mises de côté en temps d’épidémie suite aux difficultés de communication avec leur communauté. Et pourtant cette épidémie touche tout le monde», a indiqué Eddie Ntumba, agent de promotion de santé à MSF.
Devant une trentaine d’élèves, l’équipe de MSF a expliqué les symptômes, les gestes à observer et le comportement à adopter pour éviter la stigmatisation des personnes.
«La fièvre, les maux de tête, l’apparition généralisée des boutons couvrant le visage, sur les mains, les bras, le gonflement des ganglions…sont les principaux symptômes du Mpox», a expliqué Pierrette Ndonga à l’assistance.
Meilleure inclusion professionnelle
Elle a également insisté sur les gestes à adopter pour éviter d’attraper la maladie et de contaminer les autres.
«Il faut se laver les mains régulièrement, éviter tout contact étroit non protégé avec les personnes contaminées, éviter de manipuler ou consommer les animaux malades ou trouvés morts, éviter d’utiliser les objets personnels d’une autre personne».
La directrice de l’école primaire Libanga (Ecole des sourds-muets du Village Bondeko), Chantal Matumona, a salué l’initiative de MSF et a saisi l’opportunité pour appeler le gouvernement congolais à une meilleure prise en charge post formation des personnes vivant avec handicap.
«Après leur formation au sein de notre établissement, il n’existe pas un circuit approprié pour intégrer nos apprenants dans le monde professionnel. La plupart sont abandonnés à leur propre sort. L’état devrait prendre en compte cet aspect des choses pour une meilleure inclusion de cette catégorie de la population dans le cycle professionnel», a plaidé la directrice Chantal Matumona.
Cette activité de MSF entre dans le cadre de la célébration de la semaine des langues des signes qui est célébrée du 22 au 28 septembre. Depuis janvier 2023, MSF, en collaboration avec le ministère de la santé et celui des Personnes vivant avec handicap, a lancé un projet de renforcement d’accès aux soins pour les personnes en situation de handicap dans la ville de Kinshasa. Ce projet cible toutes les catégories de handicap (physique, mental, malvoyantes, albinos, autisme etc.).
Fyfy Solange TANGAMU