Crise à l’UDPS : face-à-face ce jeudi 7 septembre entre Kabuya et Bizibu au siège du parti

Le paysage politique de la République Démocratique du Congo est de nouveau secoué par des tensions internes au sein de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS). Alors que Deo Bizibu, le secrétaire général désigné par un groupe dissident (NDLR Convention démocratique) se prépare à lancer son programme d’action pour les six prochains mois, son appel à une réunion massive à la permanence du parti à Limete a suscité des réactions virulentes de la part d’Augustin Kabuya.

Déo Bizibu a récemment pris la parole pour présenter sa vision et sa feuille de route. Il a exprimé son désir d’unir les membres du parti autour de ses initiatives, promettant de démarrer son action dès ce samedi. Cette réunion, qui devrait rassembler un grand nombre de partisans, témoigne de la volonté de Bizibu de consolider son autorité au sein de l’UDPS.

« Après l’adoption hier samedi par la Convention Démocratique du Parti du programme d’action pour les six mois d’intérim qui nous ont été accordés, place au travail à partir de nos bureaux de la Permanence Nationale de Limete dès ce samedi 7 septembre 2024.Nous allons faire le travail sur le terrain. Je vais me rendre à la permanence de Limete avec toute mon équipe samedi« , déclare-t-il.

La réponse d’Augustin Kabuya

En réponse à ces développements, Augustin Kabuya, le Secrétaire Général contesté du parti présidentiel, a réagi avec fermeté. Il a dénoncé les menaces proférées par les dissidents. Il promet une résistance inébranlable face à ceux qu’il considère comme des « fauteurs de troubles« .

« Ils brandissent des menaces contre nous depuis deux mois. La comédie a trop duré. Le 7 septembre, nous allons les attendre ici ; nous nous défendrons en légitime défense« , a-t-il déclaré, affirmant que tout problème qui pourrait surgir lors de cette confrontation serait traité devant les tribunaux.

Un conflit interne croissant

Cette lutte pour le contrôle de l’UDPS met à nu les divisions croissantes au sein du parti. Les tensions entre les deux factions pourraient avoir des répercussions significatives sur la stabilité politique et la cohésion du parti, qui est un pilier du gouvernement de Félix Tshisekedi.

L’appel à la sagesse de Fatshi

Le président Félix Tshisekedi, issu de l’UDPS, observe cette crise avec une certaine inquiétude. S’exprimant depuis la Belgique il y a quelques jours, il a évoqué la « vitalité démocratique » au sein du parti, espérant que le choc des idées finira par apporter la clarté nécessaire. Toutefois, il n’a pas caché son malaise face aux violences croissantes, exprimant son souhait de voir la situation revenir à la normale.

Christian-Timothée MAMPUYA

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