C’est un acte de grande reconnaissance et d’amour filial que la pierre tombale que les enfants du regretté pasteur Aaron Bayukulu Lubuaku ont témoigné à l’égard de leur géniteur en la lui offrant. La cérémonie sobre du dévoilement de cette oeuvre s’est déroulée le vendredi 26 juillet au Nécropole de la présidence de la Communauté évangélique du Congo (CEC) situé à côté du Musée de cette Église, au camp Luyindu (ex-Coreman), à Luozi.
En présence des enfants, de quelques membres de la famille du défunt mort en octobre 2024, de quelques serviteurs de Dieu et des badauds.
Pour le Révérend Alphonse Kavenafuluko, le prédicateur de circonstance, le pasteur Bayukulu, qu’il a qualifié d’ancêtre comme tous les autres serviteurs de Dieu ayant déjà quitté ce monde, a, de son vivant, prêché l’existence d’un pays construit par Dieu et considéré comme meilleur. Ils ont cherché à y habiter.
L’orateur a reconnu en Bayukulu Lubuaku l’un de ceux qui avaient marqué significativement les campagnes de réveil spirituel par des prêches qui sont restés très célèbres.
Par cette prédiction parlant d’un homme qui a eu en rêve la visite dans un bâtiment de plusieurs chambres. Dans l’une d’elles, il avait vu rien que des oreilles, l’autre était remplie des mains qui battaient, dans une autre on pouvait rien que des postérieurs…
Chaque partie du corps vue avait sa signification : les oreilles symbolisaient ceux des fidèles qui n’allaient à l’église que pour écouter sans que le cœur n’y soit ; les mains en train de battre voulaient signifier qu’il existe des fidèles qui sont à l’église que pour battre les tams-tams sans pourtant être de vrais chrétiens…
La chant numéro 12 du cantique de Nkunga Mia Kintuadi chantés par les enfants de celui qui était appelé avec affection « vieux Bay » était suivi du témoignage du Révérend Paul Tekasala Mawa. Celui-ci a reconnu en Bayukulu Lubuaku un serviteur de Dieu très patient doublé d’un sens d’humour aigu. Qui a aidé plusieurs laïcs à devenir des pasteurs plus tard.
Par ailleurs, le témoin Tekasala a révélé que les qualités d’evangeliste de ce pasteur étaient révélées par ses professeurs de l’UCKIN (Université chrétienne de Kinshasa) ex- ETK (École de théologie de Kinshasa) qui, par conséquent, avaient souhaité qu’il devienne évangéliste.
Et de s’interroger si l’Eglise a bénéficié des services rendus par son évangéliste.
Avant son témoignage, le Rév. Paul Tekasala Mawa, longtemps membre des hauts organes de l’Eglise (Conseil synodal, modérateur du Synode, Synode) a révélé que le site où sont inhumés les presidents de l’Eglise n’étaient pas initialement destinés à recevoir les autres pasteurs, en l’occurrence le Révérend Bahelele.
Grâce aux loyaux services que celui-ci a rendus à son Église, celle-ci a finalement décidé de l’y inhumer, et d’élargir l’enterrement au pasteur Bayukulu (qui n’était que vice-président). Après avoir été inhumé à Matadi, son corps a été exhumé pour être finalement enterré au Nécropole de la présidence CEC.
Le vice-président de la CEC, le Révérend Jean Mvuezolo Diansokila s’est rappelé avoir été baptisé dans la ville portuaire de Matadi en 1978 où l’évangeliste Aaron Bayukulu Lubuaku exerçait son ministère.
Il a félicité la famille biologique de vieux Bay autant pour avoir réussi à organiser ce grand événement en le faisant coïncider avec la tenue de la campagne de réveil spirituel dont il fut grand animateur, que pour avoir songé à rendre un grand hommage à son papa, source de bénédictions.
Au nom de la famille, Caroline Nkakumu Bayukulu, fille ainée du défunt, a remercié l’Eglise pour avoir autorisé l’organisation de cette cérémonie, particulièrement le président et vice-président de la CEC. Mme Caro Nkakumu a expliqué le choix du chant numéro 12 chanté il y a quelques minutes, comme quoi il était préféré par sa défunte mère qui le faisait chanter lors de chaque séance de prière familiale.
Kléber KUNGU, de retour de Luozi