Lors du lancement des travaux de la route Kananga-Kalamba Mbuji, le mercredi 3 juillet, Nico Nzau Nzau, Directeur Général de l’Agence Congolaise des Grands Travaux (ACGT), a salué l’engagement du président Tshisekedi en faveur du développement des infrastructures. Il a exprimé sa «gratitude» envers le chef de l’État qui ne «ménage aucun effort» pour que la RDC se développe durablement à travers la construction d’infrastructures telles que les routes.
Selon M. Nzau Nzau, aucun développement n’est envisageable sans routes, moteurs de la croissance économique et du progrès sociétal. Le financement du programme sino-congolais permettra justement de concrétiser le plan quinquennal du gouvernement en matière d’infrastructures.
«Qu’il nous soit permis également de réitérer toute notre gratitude et reconnaissance à Son Excellence Monsieur le Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo , Chef de l’Etat, qui ne ménage aucun effort pour que le développement durable de la République Démocratique du Congo soit une réalité et ce, à travers la construction des infrastructures structurantes, notamment routières. En effet, aucun développement durable n’est envisageable sans la construction des infrastructures, moteur indubitable de la croissance économique et du développement sociétal», a-t-il déclaré.
Les caractéristiques techniques du projet
Le Directeur Général de l’ACGT a ensuite détaillé les caractéristiques techniques de cette importante infrastructure, financée par le programme Sino-Congolais. D’une longueur de 230 km, cette route à deux voies reliera les villes et agglomérations de Matamba, Bilomba, Luambo et Kalamba Mbuji, à la frontière angolaise. Elle s’inscrit dans le Plan quinquennal 2024-2028 du gouvernement pour les infrastructures. Son objectif est de désenclaver la région et de faciliter les échanges économiques en réduisant significativement les temps de trajet.
Actuellement, il faut trois jours pour parcourir les 230km séparant Kananga de Kalamba Mbuji. Une fois achevée, la route permettra de relier les deux villes en seulement 4 heures, soit un gain de près de deux jours et demi. Sa qualité devrait également stimuler le développement local.
Le projet prévoit la construction de deux ponts d’une longueur totale de 140m enjambant les rivières Lueta et Kasaï. La chaussée sera de 7m de large avec accotements de 1 à 1,5m, sur des couches de roulement, de base et de fondation d’une épaisseur respective de 3, 20 et 30 cm.
Avec ce projet, le temps de parcours entre Kananga et Kalamba Mbuji devrait être réduit de près de trois jours actuellement à seulement 4 heures. Cette route doit également permettre de relier le bassin du Kasaï à l’océan Atlantique, via le port angolais de Lobito, stimulant l’activité économique dans la région.
L’entreprise chinoise SISC SA, avec son sous-traitant Sinohydro, se chargera de la construction, sous la supervision de l’ACGT. Le projet prévoit la construction de deux ponts en béton enjambant les rivières Lueta et Kasaï.
Le ministre Alexis Gisaro qui a lancé ses travaux, s’est montré confiant. Il estime que, grâce au financement assuré par le programme sino-congolais, cette infrastructure routière, cruciale pour la région, sera enfin construite.
«Au vu du montage financier qui découle de la signature du 5ème avenant à la convention, qui a fait naitre le Programme Sino-Congolais, Nous pouvons aujourd’hui avec conviction et assurance, sans peur d’être contredit, dire que cette infrastructure routière sera construite cette fois-ci ou jamais ! Il y’a plus de 10 ans que des efforts de remise en état de la route Kananga – Kalamba Mbuji se font, mais sans atteindre le résultat escompté. Sur la liste des causes à cette difficulté, la question du financement», a fait remarquer le ministre Gisaro.
Le gouverneur de la province du Kasaï Central, Joseph Moise Kambalu et le chef du village Matamba ont de leur côté, salué le lancement de ces travaux très attendus par la population locale.
D’un coût total de 300 millions de dollars, les travaux seront exécutés par l’entreprise SISC et son sous-traitant Sinohydro sur trois ans. Le financement chinois sera débloqué par tranches de 40 millions tous les six mois, garantissant l’achèvement du projet. Une fois achevée, cette route structurante renforcera les liens économiques de la RDC avec l’océan Atlantique, via le port angolais de Lobito.
Cette route, qui traverse la province sur 230 km, est dans un état lamentable depuis des années, isolant de fait les communautés et freinant le développement de la région. Sa reconstruction complète est donc perçue comme un véritable stimulus pour l’économie locale.
Christian-Timothée MAMPUYA