Tel un tonnerre sans orage en survol,
Nous parvint la nouvelle de ton envol.
Nous aurions voulu que ce fut un rêve.
Pour qu’au réveil, la peine fut brève,
Nous le rappelant tel un souvenir fade.
Fût-il, plutôt qu’un rêve, une realité,
Nous aurions aimé dormir d’inactivité.
Rejetant une évidence populaire avérée,
En boucle et virale sur la toile rélayée,
Et continuer de croire que tu es en voyage.
Car aux Amériques pour visiter les tiens,
Tu y es allé et revenu toujours sans heurt.
Pour nous, Papa a voyagé et Papa revient.
Mais pour cette fois, tu en es revenu inerte.
Ta voix et ton sourire nous sont une perte.
Au soir de tes jours, tu as refusé de parler :
» Naboyi « , disais-tu.
» Je vais bien. Parlez à votre maman ! «
C’est vrai : » tu vas bien « .
Car avant ton voyage, tu nous as averti :
» Dernière fois bomona elongi na ngai. Mosala il falait nasala sur la terre esali nini ? Esili ! Tokokutana wapi ? Na lola ! « .
Repose en paix, vaillant héros !
Repose en paix, Apôtre d’amour !
Repose en paix, l’homme de la relève !
M. Joseph Mpiana