(Par l’évangéliste Colin NZOLANTIMA)
Alexander Hamilton traduira par les mots suivants : «Le but de toute constitution politique est ou devrait être, d’une part d’avoir pour les chefs des hommes sages capables de discernement et vertueux pour assurer le bien-être du peuple ; et d’autre part, de veiller à ce que ces hommes demeurent vertueux».
Deutéronome 1.13 «prenez dans vos tribus des hommes sages, intelligents et de bonne réputation (connus)».
Dans le livre de Néhémie au chapitre trois, la Bible donne cinq principes appliqués par Néhémie dans sa bonne gouvernance et qui lui ont assuré le succès : 1. la coordination, 2. la coopération, 3. les éloges ou la reconnaissance du travail des collaborateurs, 4. le travail bien fait ou les tâches accomplies, 5. la communication. Dans le livre de Cyril Barber «Néhémie ou l’art de diriger», certaines règles de leadership et de management sont énoncées pour la bonne gouvernance dans tous les domaines.
1. LA COORDINATION
– 1er principe : BIEN DEFINIR LES TACHES :
La répétition des expressions « A cote de lui », « A cote d’eux » ; Il savait où chaque personne du groupe devait travailler. Certains ont reconstruit des parties entières de la muraille et d’autres ont fait des réparations. Mais chacun savait ce qu’il devait faire et leurs efforts étaient bien coordonnés. La répartition du travail permet une cohésion. Le responsable après l’évaluation de l’état des lieux, devrait sensibiliser la population sur sa situation misérable. La prise de conscience des citoyens de leur état, les motive à rebâtir et à restaurer leur pays. En effet, le succès est un travail d’équipe.
2ème principe l’IMPORTANCE DE LA FAMILLE « vis-à-vis de leurs maisons »,
Les activités des uns et des autres étaient organisées tout autour de leurs habitations. Ainsi chacun pouvait secourir sa famille en cas de nécessité. Du fait de la mondialisation, les parents sont éloignés de leurs maisons rendant les enfants très vulnérables et brisant l’unité familiale; Les villages sont dépeuplés à cause de la détérioration des conditions de vie, et qui pousse à l’exode rural. Ainsi, les familles et les nouvelles générations sont déracinées, et ont perdu tout attachement à leurs racines. Dans un reportage sur une chaîne étrangère, il a été dit que la crise actuelle a permis la cohésion de la famille (l’assistance mutuelle, l’hospitalité, les repas de famille, les détentes en famille). Il faut restaurer cette unité familiale.
2. LA COOPERATION
• Le leader devrait coopérer avec toutes les couches de la population dont:
• Les Levites (1 Chron 23): Magistrats juridictionnels, administratifs et politiques (que nous avions déjà défini dans l’article precedent), les fonctionnaires, les portiers (ceux qui travaillent aux frontières de la nation, les militaires, la migration, les douanes, et les services de contrôle), les chantres qui doivent louer et adorer le Seigneur.
• Les différentes corporations et organisations professionnelles : les orfèvres, les maçons, les charpentiers, les menuisiers, les tailleurs de pierre, les architectes, les ingénieurs,…
• Les chefs de familles, qui ont la responsabilité de prendre en charge les enfants et les encadrer. Nos nations connaissent des problèmes très sérieux car l’éducation n’est plus valorisée. Il n’y a plus de repères. Les parents paupérisés.
• Les étrangers. C’est possible de profiter de leur expertise et de leur technicité pour améliorer la productivité et les rendements
• Les ennemis. Il y a des leçons à tirer de nos adversaires politiques ou de nos ennemis.
3. LES ENCOURAGEMENTS, LES ELOGES,
Néhémie encourageait tout le monde et ne méprisait personne ; il a maintenu l’unité dans la diversité ; Aujourd’hui nous voyons que les gouvernants injectent des fonds publics dans les entreprises privées sous prétextes de juguler la crise. Les chefs d’entreprise ne se gênent pas pour s’octroyer des parachutes dorés aux détriments des salariés ou ouvriers; Tous ces milliards déboursés entraineront inévitablement l’accroissement des impôts et taxes divers pour appauvrir davantage la population.
Chacun travaille en fonction de ses capacités et de son énergie mais dans l’unité et pour un seul objectif ; Mais Néhémie encourageait et appréciait le travail de chacun. Il est de plus en plus rare de recevoir des éloges ou des encouragements.
4. LE TRAVAIL BIEN
FAIT OU LES TACHES ACCOMPLIES
La délégation du pouvoir et la définition des tâches de chacun ont permis une exécution rapide des travaux. Il faut veiller à ce que chacun fasse très bien son travail. Un travail bien fait procure la joie à tous les participants. Personne n’en tire la gloire, si ce n’est tout le groupe. C’est dans l’unité et la diversité que se trouve la force de la cohésion.
5. LA COMMUNICATION = SIMPLICITE
Richard J. Wytm ar, écrivant dans la revue Automotion, a fait remarquer ceci : «Une caractéristique universelle d’un bon chef qui veut réussir est la simplicité. C’est la faculté de savoir réduire les choses à un dénominateur plus bas ; d’expliquer les situations les plus complexes en termes très simples. C’est l’art de choisir des mots, des gestes et d’adopter une attitude qui soient simples, communs, que tous peuvent comprendre et ainsi facilement transmettre».
L’art de la communication est la Vérité, la sincérité, l’honnêteté, la transparence, la redevabilité… Un chef ne devrait pas manipuler ses collaborateurs. Son langage doit susciter la confiance, la cohésion et l’unité de tous.
Plusieurs leaders ont perdu toute forme de crédibilité à cause d’un double langage dans leurs propos et attitude. Plusieurs autorités ont fait des discours élogieux pour le développement de leurs nations, des responsables religieux ont fait des enseignements mobilisateurs et encourageants mais leurs comportements étaient opposés à leurs discours ; des professionnels ou entreprises ont vantés les qualités de leurs produits par des matraquages médiatiques et marketing, mais c’était des produits toxiques. Les institutions internationales émettent des propositions et prévisions intéressantes, mais la duplicité de leurs agents dans les faits ont créé la méfiance. Même les monnaies nationales subissent des dévaluations à cause d’un côté les mesures d’austérité très aigues envers le peuple, et de l’autre, les dilapidations des ressources et les fuites des capitaux.
CONCLUSION
Théodore Roosevelt recommanda ceci : «Le meilleur chef est celui qui a suffisamment de bon sens pour choisir les hommes qualifiés pour accomplir les tâches qu’il veut leur confier, et qui a également assez de maitrise pour ne pas se mêler de leur travail ».
Nous encourageons les futurs responsables politiques, économiques (professionnels), religieux, sociaux… de s’inspirer de cette sagesse Divine de bonne gouvernance pour accélérer le décollage rapide de notre pays.