Gaza: un Aïd El-Fitr sans saveur

Les habitants de l’enclave palestinienne de Gaza passent l’Aïd El-Fitr dans des conditions particulières. Entre bombardements de l’armée israélienne et survie au jour le jour, l’heure n’est pas à la fête.

C’est un Aïd El Fitr particulier pour les habitants de la bande de Gaza.

De nombreux musulmans de l’enclave palestinienne sous embargo israélien depuis 17 ans ne pourront pas célébrer cette fête, à cause de la guerre qui dure depuis six mois et de la faim qui risque de se muer en famine.

Une situation qui attriste au plus haut point le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, qui a déclaré mardi que son cœur était «brisé» en sachant que de nombreux musulmans à Gaza, au Soudan et ailleurs ne pourront pas célébrer la fête de l’Aïd El Fitr marquant la fin du mois de jeûne du Ramadan, à cause du conflit et de la faim.

«Chaque année, j’exprime mes meilleurs vœux pour l’Aïd El Fitr à la communauté musulmane du monde entier», a déclaré Guterres dans son message sur X.

«Mon cœur est brisé de savoir qu’à Gaza, au Soudan et dans bien d’autres endroits – à cause du conflit et de la faim – tant de musulmans ne pourront pas célébrer correctement», a-t-il ajouté.

La tête n’est pas à la fête dans l’enclave palestinienne, mais à la survie. La guerre israélienne, qui en est à son 186e jour, a contraint 85 % de la population de Gaza au déplacement interne à cause des graves pénuries de nourriture, d’eau potable et de médicaments, alors que 60 % des infrastructures de l’enclave ont été soit endommagées, soit détruites, selon l’ONU.

Après le retrait des soldats israéliens de Khan Younès, les rares habitants qui sont revenus sur leurs terres ont découvert un paysage apocalyptique.

Une grande partie des infrastructures de Gaza a depuis été détruite alors que 1,9 million d’habitants ont été déplacés de force.

Dans le nord de Gaza, les équipes palestiniennes de la défense civile ont récupéré les corps de 409 personnes depuis le retrait des troupes israéliennes de l’hôpital Al-Shifa dans la ville méridionale de Khan Yunis à Gaza.

C’est une course contre-la-montre pour récupérer le maximum de corps avant leur décomposition et leur inhumation, alors que le matériel fait défaut aux équipes de secouristes.

Pendant ce temps, les négociateurs internationaux peinent à arracher un accord de paix, alors qu’Israël agite toujours la menace d’une intervention à Rafah, le dernier refuge des Gazaouis fuyant les bombardements israéliens. TRT Français et agences

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