Faute de preuves, l’instruction auprès du Parquet général près la Cour de cassation des dossiers judiciaires sur les candidats et les agents de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) incriminés par celle-ci traîne toujours, quatre mois après le démarrage des investigations. Ainsi dans un communiqué officiel du 13 avril courant, le Procureur général près cette Cour, Firmin Mvonde Mambu, réitère « son appel à tout celui qui détiendrait une information de nature à faire avancer l’instruction de se présenter auprès de tout office de Parquet pour contribuer à la manifestation de la vérité, et la protection du témoin sera assurée pour tout celui qui aimerait garder l’anonymat».
Il s’agit de la décision de la Centrale électorale du 5 janvier dernier annulant des élections législatives, provinciales et communales et des suffrages dans certaines circonscriptions électorales. Pour cela, le Procureur général près la Cour de cassation avait ouvert une information judiciaire sur les faits constitutifs de diverses infractions mis à charge des incriminés.
Malheureusement, la Ceni n’avait pas adjoint à sa décision des éléments de preuve l’ayant poussé à décider ainsi. Ainsi par ses nombreuses lettres datées du 06 et 11 janvier dernier et par réquisitions d’information du 18 janvier dernier adressées au Commissaire général adjoint de la Police nationale congolaise (PNC) en charge de la Police judiciaire, le Procureur près la Cour de cassation a exigé à la Ceni de lui faire parvenir les rapports des faits centralisés à son niveau et qui ont motivé cette prise de décision.
Mais quatre mois plus tard, l’instruction desdits dossiers au niveau du Parquet général près la Cour de cassation, précise le communiqué, semble s’enlisée, faute de ces éléments de preuve. Kléber KUNGU