Cité interdite : découvrons la plus grande collection de constructions en bois au monde

Cité interdite, monument le plus célèbre de Chine, permet un regard privilégié sur une époque historique majeure, laissant imaginer, au gré de longues flâneries, dans les différents pavillons et jardins, ce qu’était la vie des empereurs, protégés du monde extérieur par les murailles pourpres.

La Cité interdite  généralement appelée par les Chinois le palais ancien, ou musée du palais, est le palais impérial au sein de la Cité impériale de Pékin dont la construction fut ordonnée par Yongle, troisième empereur de la dynastie Ming et réalisée entre 1406 et 1420. Cet immense palais  s’étend sur une superficie de 72 hectares. Il fait partie des palais les plus anciens et les mieux conservés de Chine. De nos jours, il est le musée du palais impérial, qui conserve les trésors impériaux de la civilisation chinoise ancienne et de très nombreuses œuvres d’art chinois de première importance: peintures, bronzes, céramiques, instruments de musique, laques.

Y pénétrer  demeure le souci d’un plus grand nombre de visiteurs venus de tous les horizons. Ce sentiment est renforcé par le gigantisme de l’édifice et la couleur rouge omniprésente qu’on y trouve, symbole du bonheur et de la joie pour les Chinois.

Les dénominations des lieux donnent à l’ensemble une atmosphère de conte, et les règles auxquelles obéissent leur construction visent à atteindre un idéal de perfection au travers de principes bien définis : le yin et le yang, les 5 éléments de l’univers (eau, feu, bois, métal et terre), le chiffre 9, tous président à l’agencement des pièces et à leur décoration. La Cité Interdite constitue en outre le plus grand ensemble de constructions en bois de la planète.

Que retenir de l’histoire de la cité interdite ?

La Cité interdite compte 980 bâtiments comportant 8 707 pièces, 50 hectares de jardins. Elle symbolise 200.000 ouvriers ayant participé à sa construction, 24 empereurs y ayant résidé.

On peut trouver dans cette bâtisse les  éléments les plus marquants tels que :  les neuf dragons en céramique polychrome qui ornent le mur éponyme devant la porte de la tranquillité et de la longévité, la magie du jardin impérial avec ses 10 pavillons, sa symétrie si particulière, ses rocailles, ses sculptures et ses arbres vieux de plusieurs siècles, la géométrie double (ronde dans sa partie supérieure et carrée en bas) du pavillon des Dix mille Printemps représentant la conception chinoise de l’univers à cette époque, les calligraphies qui ornent le belvédère sur la Colline de l’élégance accumulée, les statues de lions impressionnantes qui gardent l’entrée de la cité, les couleurs tout en nuances des toitures et leurs décorations en terre cuite, la majesté du trône impérial dans le Palais de la Pureté céleste…

 Le nom de la Cité Interdite vient de «Guangya Shitian» qui disait : «Le Palais céleste ou  le Palais pourpre » Les anciens croyaient que le Palais Pourpre, également connu sous le nom d’Étoile Ziwei, était le palais où vivait l’Empereur du Ciel.

Grâce à l’observation, les anciens croyaient toujours que sa position ne changeait jamais et restait au centre avec d’autres étoiles tournant autour d’elle. Cela est conforme au dicton de «Ziwei Zhongzheng». Il représente également le centre du monde.

Harmonie entre l’homme et la terre

Le palais était donc comparé au palais pourpre dans le ciel et était également une zone interdite à laquelle les gens ordinaires n’étaient pas autorisés à entrer et à sortir à volonté. D’où son nom de «Cité Interdite». Cela confirme également que les anciens Chinois suivaient le concept de «l’harmonie entre l’homme et la nature» et croyaient que les étoiles du ciel et le monde humain se reflètent. Outre le nom de «Cité Interdite» correspondant à l’étoile Ziwei, la Grande Ourse, étoile importante de l’astronomie chinoise ancienne, apparaît dans la conception du bâtiment.

Les anciens déterminaient les saisons et les directions en fonction de la position de la manche de la cuillère. La division des saisons favorise la production agricole. L’influence du climat détermine si la récolte alimentaire est bonne ou non. Il s’agit de la base théorique la plus simple de «l’unité de l’homme et de la nature» dans la Chine ancienne.

La porte sud de la Cité interdite est appelée la «Porte méridienne» ou le cheval «Wu» correspondant aux 12 branches terrestres. La théorie des 12 branches terrestres de la Chine ancienne est la science mathématique du temps et de l’espace.

La Cité interdite renferme également plusieurs palais avec des flèches évidentes sur l’axe central  qui correspondent à la Grande Ourse. Cette disposition réalise la fusion de la mythologie, de la science et de l’art.

Midi représente le vrai sud et Zi représente le vrai nord. Le méridien est une direction importante qui traverse le nord et le sud. Ce concept a été intégré dans la planification urbaine de Pékin depuis la fondation de la ville dans l’Antiquité.

La Cité interdite accueille au moins 40.000 touristes chaque jour. Elle a été inscrite au patrimoine mondial de l’humanité en 1987 par l’Unesco. C’est aussi la plus grande collection de constructions en bois au monde. Tricya MUSANSI, depuis Beijing

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