AU RENDEZ-VOUS HIER A MAPUTO, SADC : les banques des Etats membres ont célébré les dix ans de la mise en œuvre du système RTGS

Démarré en 2013, le Système de règlement brut en temps réel de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC-RTGS) vient de franchir sa première décennie. Au rendez-vous hier mercredi 15 novembre à Maputo (Mozambique), les représentants de plusieurs banques des Etats membres ont tenu à célébrer le 10ème anniversaire de ce système développé au sein de cette organisation régionale.

Boostés par le succès enregistré dans la région, le Sous-comité du système de paiement et le Comité de surveillance du système de paiement (PSOC) du Comité des gouverneurs des banques centrales (CCBG) de la SADC ont estimé l’occasion propice pour célébrer ces festivités programmées après leur dernière réunion trimestrielle de l’année.

Président du Comité des gouverneurs des banques centrales de la SADC, Tim Masela s’est réjoui des progrès réalisés en dix ans de dur labeur. Il s’est félicité de voir que le système mis en place fonctionne bien, malgré les difficultés du début.

La SADC focalise 60 % de transactions interafricaines

Au départ, explique-t-il, les promoteurs de RTGS, jadis connu sous le sigle de SIRESS, ambitionnaient de créer une banque centrale commune pour l’Afrique et instituer une monnaie unique pour faciliter les transactions commerciales sur le continent, mais il fallait démarrer quelque part.

En réunissant notamment les banques centrales des Etats membres, la SADC arrive à ce jour à enregistrer 60 % de transactions interafricaines, se réjouit Tim Masela. Il reconnait toutefois que les gouverneurs de banques n’ont pas réussi à retirer le dollar du système, d’autant que la majorité des transactions ne sont pas payées dans les monnaies nationales. Ce qui reste un défi.

La RDC dans la dynamique SADC

Représentant du Secrétariat de la SADC, Mario Lironel a salué les progrès notables réalisés en matière d’intégration plus large des marchés financiers. Aussi dans le domaine de la coopération, de l’investissement et du renforcement la stabilité macroéconomique. A cet effet, il s’est réjoui de l’intégration, dans ces marchés financiers, d’autres pays de la SADC tels que la République démocratique du Congo, Madagascar et le Zimbabwe. Le processus s’étant achevé en décembre 2022.

Secrétaire du comité des Gouverneurs des banques centrales (CCBG) de la SADC, Emily Morake n’est pas non plus restée indifférente face au succès enregistré dans les secteurs bancaires et financiers. Elle a, dès lors, exhorté les banques à continuer à développer une étroite collaboration.

37% de croissance au Mozambique

La représentante de la Banque centrale du Mozambique a abondé dans le même sens en reconnaissant que, grâce au système RTGS de la SADC, l’univers des banques mozambicaines s’élargit chaque année. La croissance de leurs transactions oscille aujourd’hui autour de 37%. C’est dans cette perspective que quatre banques du pays s’apprêtent à adhérer au système d’ici le 30 novembre prochain.

« La collaboration est la clef de notre succès« , assure à cet effet Mme Maxine Hlaba, représentante de l’association des Banques de la SADC qui regroupe à ce jour 82 banques des Etats membres, intégrés dans le système RTGS.

Nécessité d’évoluer en synergie

Pour maintenir la confiance des partenaires envers les banques, il importe de garantir la sécurité et l’efficacité dans les transactions, renseigne Mme Tina Matlhabegoane, responsable du comité de surveillance du système de paiement de la SADC. Ce qui implique beaucoup de rigueur de la part des membres du comité de vérification, chargé de vérifier si les opérateurs font leur travail comme il faut.

Opérateur de la SADC-RTGS, Magedi-Titus Thokwane reconnait avoir été à la genèse même du système dix ans plus tôt. « Depuis le début de la mise en œuvre de ce système, nous avons relevé beaucoup de défis. Nous avions besoin de technologies et des ressources humaines pour démarrer. Au fil du temps, conclut-il, j’ai compris qu’il était nécessaire de travailler en synergie pour être plus efficaces comme aujourd’hui ». De nos envoyés spéciaux à Maputo, Yves KALIKAT et Tricya MUSANSI

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