A TRAVERS DRC DIAMONDS CONFERENCE : La RDC ré-invente ses partenariats miniers

* La réception de ce samedi 4 novembre est reportée au samedi 18 novembre prochain au Sultani Hôtel de Kinshasa.

Kinshasa entend bien propulser sa stratégie minière et l’installer au firmament de sa vision. En ligne de mire, ce sont les Etats-Unis d’Amérique. Un homme est à la pièce maîtresse de cette vision : Didier Lukusa, CEO de ML Consulting SARL.

« Les Etats-Unis sont un partenaire essentiel et c’est une opportunité pour les entreprises congolaises de sensibiliser leurs homologues américaines sur les opportunités à saisir dans notre pays », déclare cet entrepreneur qui organisera une réception remise au samedi 18 novembre prochain au Sultani Hotel de Kinshasa.

Selon les autorités des deux pays, les échanges commerciaux atteignent des millions de dollars, dont 50% en lien avec le secteur minier. L’objectif, à travers ces rencontres, c’est de densifier ces partenariats. Une initiative fortement poussée par Kinshasa qui entend bien ne pas dépendre de la Chine ou de l’Union européenne. C’est aussi ce qui a conduit le Président Félix Antoine Tshisekedi à parrainer l’événement sous son haut patronage.

UN INTERET MANIFESTE DES ENTREPRISES AMERICAINES

La récente visite du Secrétaire d’Etat Américain aux Affaires Etrangères, Antony Blinken, a donné un coup d’accélérateur des intentions économiques américaines en République Démocratique du Congo. « Il faut créer des opportunités pour la population congolaise sans mettre en péril la biodiversité », avait-il réagit lors d’une point presse à Kinshasa, en présence du ministre congolais des Affaires Etrangères, Christophe Lutundula.

Cette réactivité de Kinshasa s’explique par une tendance que l’ensemble du secteur minier congolais tente de juguler. Selon les autorités locales, la République Démocratique du Congo aurait perdu 1 milliard de dollars en raison de la frilosité de certains investisseurs internationaux qui ne sont pas allés au bout de leurs intentions.

C’est dans ce contexte que les Emirats Arabes Unis se sont positionnés pour devenir un partenaire clé de la République Démocratique du Congo. C’est dans cet esprit que la société Primera Gold a été créée ainsi que Primera Metrals DRC.

Concernant cette dernière entité, la République Démocratique du Congo détient 45% des parts. « Il est très important d’envoyer des signaux clairs à nos partenaires. Les entreprises de notre pays, l’ensemble des collectifs, sont prêts pour travailler en étroite collaboration avec les partenaires privés étrangers et créer des partenariats gagnants-gagnants », analyse Didier Lukusa, Initiateur de DRC DIAMONDS CONFERENCE.

LA RDC, POINT CENTRAL DES INVESTISSEMENTS US

La géopolitique mondiale et ses turbulences rabattent les cartes en Afrique. Les Etats-Unis, longtemps discrets et en retrait par rapport à la Chine, ont décidé d’employer une stratégie massive. Depuis 2021, les Etats-Unis ont fait aboutir 800 accords commerciaux et les investissements du secteur privé américain s’élèvent à 8,6 milliards de dollars selon un rapport du Département d’Etat.

C’est aussi cette logique qui prévaut dans le positionnement géopolitique en Afrique centrale comme sur tout le reste du continent. Plus récemment, le Sénat américain vient de voter en faveur du renforcement de ses positions au Sahel, en particulier au Niger.

Les Etats-Unis sont aussi particulièrement actifs en Afrique centrale. Washington entend bien reprendre sa place de partenaire majeur de la République Démocratique du Congo dans le domaine minier – y compris en s’associant à d’autres alliés de poids comme les Emirats Arabes Unis, l’Arabie Saoudite ou le Qatar – trois pays spécialistes de la création de joint-ventures internationaux en capacité d’attirer des fonds internationaux pour la construction d’infrastructures ou l’exploitation de gisements miniers.

C’est en tout cas le souhait formulé par les acteurs publics et miniers en République Démocratique du Congo. Le Before DRC DIAMONDS CONFERENCE à Kinshasa est pour mieux apprêter nos termes de référence et mobiliser les parties prenantes. YKM

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