EN SEJOUR A BRUXELLES : Jules Alingete invite la diaspora congolaise à créer ses propres banques en RDC

Le chef de l’Inspection générale des finances (IGF) s’est entretenu, hier jeudi 26 octobre, avec plusieurs dizaines de Congolais venus de la Belgique, de la France et de l’Allemagne. En séjour à Bruxelles, Jules Alingete a invité ses compatriotes à créer leurs propres banques en République Démocratique du Congo, avec des capitaux détenus exclusivement par des Congolais, indique une dépêche de l’Agence congolaise de presse (ACP).

« Une banque, c’est un investissement qui oscille autour de 30 millions de dollars. Unis, les Congolais sont en mesure de mobiliser un tel capital, susceptible de les aider à créer une banque », a fait savoir Jules Alingete.

Le patron de l’IGF a, à cet effet, déploré le fait qu’en RDC, les banques soient détenues par des étrangers, qui récoltent les épargnes des Congolais pour financer d’autres étrangers qui travaillent au Congo.

Jules Alingete estime à ce propos que,  »si la lutte contre la corruption est bien menée et si la bonne gouvernance est de rigueur, nous pouvons changer le Congo en dix ans ». Soucieux de la bonne gouvernance, l’hôte de la diaspora congolaise s’est toutefois réjoui des résultats engrangés grâce au travail abattu par l’IGF en RDC.

« Plus de 900 millions de dollars du budget étaient détournés »

« La République Démocratique de Congo qui n’avait, jadis, que 5 milliards USD de budget, consacrait 1 milliard de dollars pour les dépenses d’investissement. Mais sur ce milliard, plus de 900 millions de dollars étaient détournés. Il ne restait que 100 millions de dollars pour les investissements dans les 26 provinces. Impossible, dès lors, d’assurer le développement du pays dans ces conditions« , a regretté Jules Alingete.

Selon le patron de l’IGF, le budget de la RDC est passé de 3,5 milliards à 12 milliards de dollars américains. « Pour avancer rapidement, il faut établir un parquet financier en RDC, parce que les magistrats sont formés à la maitrise du droit. Il faut donc pour ce paquet des magistrats formés en droit, en économie et en finances, afin d’accompagner le travail de la lutte contre la corruption« , a-t-il fait remarquer.

Veiller à la lutte contre la corruption

« La diaspora congolaise effectue d’importants envois de fonds pour les ménages restés au pays. Des fonds évalués chaque année à au moins un milliard de dollars« , renseigne l’ACP. Ces ressources semblent diluées dans un pays comme la RDC, classée parmi les pays les plus corrompus de la planète, si l’on en croit au classement de Transparency international.

C’est face à cette triste réalité que le président Félix Tshisekedi avait, lors de sa prise de fonctions, fait de la lutte contre la corruption, l’une des priorités de son mandat. C’est dans ce contexte que, pendant son mandat, plusieurs de ses collaborateurs et de hauts cadres de l’administration ont été arrêtés, voire jugés, puis condamnés.

Exaucée DIANTEZA                   

Stagiaire de l’IFASIC

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