Volume 2 du Livre Blanc sur la tragédie humanitaire en RDC du fait de l’agression du Rwanda : 1,5 million de citoyens en âge de voter n’ont pas pu s’enrôler

* Des chiffres alarmants dévoilés au cours de la présentation de ce livre.

Les dommages causés à la République démocratique du Congo du fait de son agression continue par le Rwanda sont énormes. Ce conflit a une incidence considérable sur le processus électoral. En effet, 1,5 million de citoyens, vivant dans ces zones d’occupation, en âge de voter n’ont pas pu s’enrôler et les candidats aux législatives n’ont pu se rendre aux bureaux de la Ceni pour déposer leurs candidatures. C’est ce constat déplorable qui, entre autres, a été révélé à la presse, hier jeudi 14 septembre, lors de la présentation du volume 2 du Livre blanc sur la tragédie humanitaire et les dommages causés à la République démocratique du Congo du fait de son agression continue par le Rwanda.

Au cours de cette présentation, le ministre de la Communication et Médias et porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya, aux côtés de la ministre d’État en charge de la Justice et Garde des sceaux, Rose Mutombo, a souligné la gravité des conséquences de cette agression sur le plan humanitaire, économique, environnemental… «Au-delà de la tragédie humanitaire avec 2,3 millions de déplacés et les conséquences que cela fait courir avec la déforestation et la pression pour la recherche pour ses populations déplacées, la scolarité de plus de 200.000 enfants est compromise. Les écoles ont été désertées, certaines occupées, d’autres carrément détruites et incendiées», a fait savoir Patrick Muyaya.

Il a, par ailleurs, fait état des dommages causés sur le parc des Virunga, patrimoine protégé de l’humanité, restés incalculables et qui peuvent nécessiter d’après les experts, une bonne dizaine d’années pour sa réparation. ’’Plus de 14 éco-gardes ont trouvé la mort du fait de la dégradation de la situation sécuritaire. Les activités économiques autour du parc ont été totalement perturbées occasionnant des pertes évaluées entre 40 et 60 millions USD« .

Au postE de Bunagana et de Kinshasa, c’est plus d’1 million de dollars américains de manque à gagner

Le Porte-parole du gouvernement a épinglé aussi le manque à gagner que subit l’économie congolaise. Face à cette agression, les activités économiques autour du parc ont été totalement perturbées occasionnant des pertes évaluées entre 40 et 60 millions USD. ‘’Rien qu’avec le poste frontalier principalement de Bunagana et de Kinshasa, c’est plus d’1 million de dollars américains de manque à gagner chaque mois’’, a-t-il martelé. Et des projets d’infrastructures plombés notamment la construction de la route Bunagana-Goma. 

Saluant les prises de position de l’Union européenne et de Washington qui ont sanctionné les officiers rwandais face à ces crimes, le ministre de la Communication et Médias a appelé l’opinion tant nationale qu’internationale à lire le présent numéro du Livre Blanc qui complète le précédent dans le souci de s’apercevoir de la véracité des faits sur la crise en cours sur le territoire congolais et de s’affranchir des mensonges distillés par une certaine propagande à ce sujet.

La ministre d’État, ministre de la Justice et Garde des sceaux, Rose Mutombo a expliqué le livre en soi et les raisons de sa publication. ‘’Le Livre Blanc est un document de plaidoyer. C’est vrai on va sur plusieurs fronts. Il y a le front diplomatique, le front judiciaire mais aussi le plaidoyer qu’on doit faire. Puisqu’on doit faire passer le message à tous les niveaux. Dans ce livre, on essaie de lister certains crimes commis dans les conflits armés. Et cela nous permettra, au moment opportun, d’avoir certaines preuves à présenter pour asseoir les différentes plaintes déposées au niveau de différentes juridictions’’, a-t-elle dit.

Le volume 1 du Livre Blanc présenté en décembre 2022 a démontré l’agression avérée de la République démocratique du Congo par le Rwanda et les crimes internationaux commis dans ce contexte. Un document qui a présenté les preuves irréfutables des activités criminelles pilotées par l’armée rwandaise avec le M23.  Fyfy Solange TANGAMU

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