Dans le cadre du projet « École des conteurs », la Compagnie théâtre de Marconte et la compagnie Zoukouyanyan, ont organisé hier mercredi 06 septembre 2023 à la « Ndaku de la vie est belle » à Kinshasa, une soirée de la parole en vue de pérenniser l’art de la parole, qui est en oubli en Afrique centrale, aussi bien du côté marionnette que conte.
Cette soirée était également une occasion pour les 15 artistes du secteur de restituer la formation que la Cie théâtre de Marconte et la Cie Zoukouyanyan avaient organisée pendant 4 jours, afin de mieux faire comprendre ce que c’est le conte et la marionnette.
A l’occasion, tous les artistes participant à cette session de formation sur le conte, ont chacun bénéficié d’un brevet sanctionnant leur participation à la formation.
A en croire le directeur technique de la Compagnie théâtre de Marconte, S. Konde Masunda, cette soirée avait pour but de promouvoir et pérenniser l’art qui est un peu en oubli surtout en Afrique centrale.
Enseigner et éduquer à travers le conte
D’après S. Konde, le conte est une manière d’enseigner et d’éduquer. Et pour remettre cela sur scène fallait préparer une génération en lui expliquant c’est quoi un conte et comment le faire devant le public.
« Je donne un exemple. A l’époque quand il n’y avait pas d’écoles, nos grands-parents enseignaient leurs enfants et préparaient d’autres générations à travers les contes. C’est ce que la Cie Théâtre de Marconte a fait, elle prépare une génération de conteurs« , a-t-il expliqué.
Pour le formateur, l’artiste conteur, metteur en scène, directeur général de la compagnie Zoukouyanyan, David Merour, le conte est un art complet, car un conteur est à la fois un animateur, un narrateur, un acteur.
« La soirée de la parole est une sorte de restitution à la session de formation que les apprenants ont dû bénéficier durant 4 jours sous ma direction« , a-t-il expliqué.
Il a salué la coopération entre les deux structures pour cette première édition de formation car les gens voulaient vivre des métiers artistiques mais ils n’avaient pas forcément beaucoup de moyens mais grâce à cette initiative le rêve de beaucoup d’artistes est devenu réel étant donné que l’apparition des contes a disparu avec l’urbanisation.
À l’issue de cette soirée, les participants, se sont dit très satisfaits du fait d’avoir suivi la formation pendant 4 jours et de présenter ce qu’ils ont appris au grand public réuni pour la cause. Tricya MUSANSI