Il se tient à Kinshasa, le Forum régional sur la conservation de la nature et les droits des communautés locales et peuples autochtones. Les assises dont le coup d’envoi a été donné hier lundi 18 septembre, sous le thème « Conservation de la nature et droits des communautés locales et peuples autochtones : que pouvons-nous apprendre de la RDC ? », ont pour objectif de permettre aux parties prenantes de partager et d’apprendre des expériences de la RDC. Kinshasa étant relativement avancée en cette matière.
Durant ce forum prévu pour trois jours, la RDC partagera son expérience qui pourra être capitalisée et adaptée par les autres Etats de la sous-région. Dans son mot de circonstance, le Secrétaire général au ministère de l’Environnement et Développement durable, Benjamin Toirambe, a salué les efforts fournis par le gouvernement congolais pour réformer ses politiques forestières, foncières et de biodiversité. Il a indiqué que la République démocratique du Congo s’est engagée à atteindre l’objectif 30×30 en matière de biodiversité. Et pour y parvenir, elle a signé des partenariats avec des structures internationales. En effet, les vastes forêts et tourbières de ce pays sont essentielles à la protection de la biodiversité de la planète et aux efforts visant à freiner le réchauffement climatique.
«Le gouvernement a fait des progrès significatifs ces dernières années pour réformer ses politiques forestières, foncières et de biodiversité avec un changement positif de langage pour fournir une approche beaucoup plus nuancée, où les droits fonciers communautaires et la conservation de la nature pourraient se compléter et se renforcer l’un et l’autre», a renseigné l’expert en changement climatique.
Le Directeur exécutif du Centre d’appui à la gestion durable des forêts tropicales (CAGFDT), Théophile Gata, a pour sa part, réaffirmé le rôle combien essentiel que jouent les communautés locales et les peuples autochtones dans la sauvegarde de la biodiversité.
«Autant nous sommes convaincus de l’importance des immenses forêts tropicales et des vastes tourbières du Bassin du Congo dans l’équilibre du climat planétaire et la protection de la biodiversité autant nous devrions être conscients du rôle unique et vital que jouent les communautés locales et peuples autochtones dans la sauvegarde des écosystèmes et de la biodiversité», a soutenu Théophile Gata.
Associer les CL et les PA à la gestion des ressources des forêts
Il est donc, actuellement impératif et même urgent, a-t-il insisté, de les associer dans la gestion et l’utilisation rationnelle des ressources de ces forêts et tourbières pour renforcer leur résilience aux effets perceptibles et néfastes du changement climatique.
Le représentant de Tenure Facility, partenaire financier, reconnait les avancées de la RDC dans la reconnaissance du rôle que jouent les communautés locales et les peuples autochtones dans la gestion forestière, les efforts locaux de conservation, la réduction de la déforestation et la protection de la nature et a relevé les avantages de prise de position. A cet effet, il est important de noter cette reconnaissance a des avantages importants y attachés. Il s’agit entre autres le renforcement des peuples autochtones et communautés locales à améliorer leurs moyens de subsistance et les possibilités des femmes et des jeunes et aussi d’aider à réduire les conflits.
Co-organisé par le ministère de l’Environnement et Développement durable et le Centre d’appui à la gestion durable des forêts tropicales avec le soutien de Tenure Facility, ce forum connait la participation d’une centaine de participants issus du gouvernement, de l’administration, des OSC. Mais aussi des représentants des communautés locales et peuples autochtones, du secteur privé des partenaires ressources et organisations du Bassin du Congo. Fyfy Solange TANGAMU