En itinérance depuis le 03 septembre, la délégation du Fonds national des réparations des victimes des conflits armés et crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité (Fonarev) s’est clôturée à Kimpese, cité de la province du Kongo-Central située à environ 200 km de la capitale Kinshasa. Avant Kimpese, la délégation du Fonarev était en Ituri, au Nord-Kivu et au Sud-Kivu puis au Kasaï-Central.
Après échanges avec les victimes, le Fonarev annonce un atelier dans les prochaines semaines avec les autorités, associations des victimes et commissaires de la Commission provinciale vérité, justice et réconciliation. L’objectif est de fixer les modalités concertées des premières réparations.
En effet, face aux femmes, filles, enfants et autres ; adeptes du mouvement politico-religieux Bundu dia Kongo, victimes des événements sanglants entre 2007, 2008 et 2009 dans plusieurs villes du Kongo-Central, la délégation du Fonarev a prêté une oreille attentive à leurs témoignages et préoccupations.
Pour une première depuis le début des cycles de violence en RDC, les victimes de 5 provinces pilotes bénéficieront d’une réparation complète grâce à ce fond pour lequel, la Première dame de la République Denise Nyakeru Tshisekedi aura milité.
Cependant, le Dg de Fonarev, Lucien Lundula a présenté son institution comme un cadre de correction des erreurs du passé.
Avant Kimpese au Kongo Central, la délégation de Fonarev était à Kananga chef-lieu de la province du Kasaï-Central.
Il était question pour Lucien Lundula d’expliquer les missions du Fonarev dont il est le numéro un. Il a expliqué que le Fonarevest un service public chargé de l’appui à l’accès à la justice, à la réparation, à l’autonomisation et au relèvement communautaire des victimes et de leurs ayants droit.
Ainsi, le Fonarev est une structure permanente et pérenne de la justice transitionnelle en RDC. Il s’occupe également de la prise en charge holistique des victimes des crimes et des abus commis en RDC depuis 1993.
«Notre présence ici, c’est pour recueillir les attentes et besoins des différentes parties prenantes envie d’harmoniser les premières réparations collectives des victimes. Dans le schéma holistique de la justice transitionnelle, le Fonarev doit premièrement : aider à l’accès gratuit à la justice et à l’exécution de décisions judiciaires, deuxièmement, contribuer à la connaissance de la vérité sur ce qui s’est passé et troisièmement, offrir aux victimes, les réparations matérielles, moniteur, physique, socio-économique et psycho médical’’, a mentionné Lucien Lundula.
Associée à cette activité, la commission provinciale vérité, justice et réconciliation a, par l’entremise du professeur Joséphine Bitota, sa vice-présidente, rassuré de la détermination des commissaires de ce service de fouiner pour connaitre la vérité sur tous les abus et graves violations des droits humains et droit international humanitaire avant de proposer ses bons offices qui sont, accès à la réconciliation et aux garanties de non répétition.
Plus des 10 jours sur le terrain, jour et nuit sans relâche bravant les difficultés de tout genre, la délégation du Fonarev a réussi à se faire une idée claire des attentes et des besoins de ses compatriotes à qui la vie a tout arraché.
La prochaine sera sans doute celle de la réparation proprement dite. Mathy MUSAU