Une délégation officielle Mali/Burkina envoyée à Niamey en « solidarité »

L’armée malienne a annoncé lundi l’envoi à Niamey par le Mali et le Burkina Faso d’une délégation officielle conjointe en « solidarité » avec le Niger, théâtre fin juillet d’un coup d’Etat militaire et sous la menace d’une intervention militaire ouest-africaine.

« Le Burkina Faso et le Mali envoient une délégation à Niamey, conduite par le ministre malien » Abdoulaye Maïga, l’un des hommes forts de la junte malienne, a indiqué l’armée malienne sur les réseaux sociaux. « Objectif : témoigner de la solidarité des deux pays au peuple frère du Niger« , a-t-elle ajouté.

La délégation est attendue lundi au Niger, selon les Affaires étrangères nigériennes.

L’annonce de cette visite intervient juste après l’expiration, dimanche à minuit, de l’ultimatum fixé par la Communauté économique des Etats ouest-africains (Cedeao) aux militaires nigériens pour rétablir le président renversé Mohamed Bazoum. La Cédéao a menacé de recourir à la force après l’expiration du délai.

Le Mali et le Burkina Faso, où des militaires ont également pris le pouvoir par la force en 2020 et 2022, ont prévenu dans une déclaration commune qu’ils considéreraient une telle intervention comme une « déclaration de guerre« .

Un retour au calme après l’ultimatum

Aucun déploiement de troupe n’était observé lundi matin au Niger, au lendemain de l’expiration d’un ultimatum ouest-africain exigeant le retour à l’ordre constitutionnel après un coup d’Etat, sous peine d’usage de « la force« .

La capitale, Niamey, s’est réveillée dans le calme au lendemain d’une démonstration de force de 30.000 partisans des militaires qui se sont rassemblés dans le plus grand stade du Niger situé dans la capitale.

Des drapeaux du Niger, mais aussi du Burkina voisin ou de la Russie, y ont été brandis, la France et la Cedeao huées, des membres du CNSP venus sur place acclamés par la foule.

Le général Mohamed Toumba, numéro trois du CNSP, a pris la parole pour dénoncer ceux « qui sont tapis dans l’ombre » et « en train de manigancer la subversion » contre « la marche en avant du Niger« .

Le président Mohamed Bazoum, renversé le 26 juillet, est toujours retenu prisonnier depuis.                            

AFP

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