Ouvert hier  à la prison militaire de Ndolo : Le procès de Salomon Kalonda reporté au 18 septembre prochain

* »Si nous étions dans un pays sérieux, SK Della devrait être déjà libre, son dossier est visiblement vide », peste Me Hervé Diakiese.

Le procès de Salomon Idi Kalonda, conseiller spécial de Moïse Katumbi, a commencé hier jeudi 17 août devant la Cour militaire de Gombe, à Kinshasa, après son interpellation en mai à l’aéroport international de N’djili,  par les renseignements.

Au cours de l’audience d’hier jeudi, l’Auditeur supérieur militaire a détaillé les préventions retenues contre le prévenu Kalonda. Il a notamment allégué le fait que SK Della est en intelligence avec les responsables des services de sécurité rwandais dans le but d’agresser militairement la RDC et y semer la terreur.

Après la lecture des charges, Me Hervé Diakiese, l’un des avocats de Salomon Kalonda, s’est  dit surpris car l’accusation portait sur la détention supposée d’un pistolet qui aurait servi lors de l’organisation des manifestations du 20 mai dernier.

Pourtant, la possession de cette arme semble ne plus être au cœur du dossier et l’accusation porte désormais sur les liens avec le M23, explique l’avocat de SK Della. Pour  Me hervé Diakiese, Salomon Kalonda serait donc victime d’un procès politique.

« Si nous étions dans un pays sérieux, Salomon Kalonda devrait être déjà libre, son dossier est visiblement vide. Salomon Kalonda Della est innocent. Il n’a rien à faire devant la justice militaire parce-que ce n’est pas son juge naturel et de toute façon il n’a rien à faire devant n’importe quelle justice de ce pays parce-que les faits qu’on met à sa charge sont totalement faux et issus d’une irrégularité d’une interpellation qui était fondée sur une accusation fausse dont les auteurs eux-mêmes aujourd’hui n’ont pas eu le courage de les soutenir devant la justice« , a déploré Me Hervé Diakiese.

Celui-ci rappelle que « depuis son interpellation, beaucoup de choses ont été dites notamment sur les faits qui étaient mis à sa charge. Il y a même une conférence de presse au cours de laquelle on a allégué qu’il était détenteur d’un pistolet. Et que ce pistolet aurait servi à l’organisation des manifestations qui auraient dû être pacifiques. Vous vous rendez compte qu’aujourd’hui, cette accusation n’est même pas retenue. Ce qui démontre avec quelle légèreté les poursuites dès le départ ont été entamées contre Salomon Kalonda et en plus sur des faits qui juridiquement ne tenaient pas mais qui aujourd’hui, même de la part de leurs propres auteurs, n’ont pas été soutenus« ,  affirme-t-il.

Et de renchérir : « Ce qui est important de relever aujourd’hui, ce que l’acte géniteur, l’acte justificatif, le prétexte, le motif qui avait été allégué pour interpeller Salomon Kalonda concernait un fameux pistolet dont il aurait été détenteur. Vous vous rendez compte qu’à l’audience d’aujourd’hui, cette affaire on n’en parle même plus. Nous vous avions toujours dit dès le départ que c’était faux. C’était un prétexte qu’on avait recherché en réalité pour le neutraliser et l’amener dans une procédure où il n’a que faire« .

La prochaine audience de ce procès est prévue le 18 septembre. Le temps pour les avocats de l’opposant d’avoir accès à toutes les pièces du dossier en vue de mieux préparer la défense. Didier KEBONGO

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