Malaise à l’ECC !

* Hier à l’ouverture du Congrès électif du Milapro, le Secrétaire général sortant a dénoncé les manoeuvres tendant, selon lui, à privilégier la candidature d’un politicien membre de l’Union sacrée.

Jeef Pambi claque la porte du congrès ordinaire du Ministère laïc protestant (Milapro) qui a ouvert ses portes hier jeudi 3 août  dans un climat morose. Il a avancé comme raisons, la corruption générale et à ciel ouvert des délégués des Fédérations membres du Milapro, des jeunes en particulier, des femmes. Mais aussi les irrégularités multiples et entretenues qu’il attribue au président sortant de cette structure, M. Matondo Mbungu Théophile, a-t-il, afin de privilégier la candidature d’un politicien membre de l’Union sacrée à la tête du Milapro, par une cabale dont le maître du jeu, d’après lui,  est le président national de la jeunesse protestante. Des pagnes et de l’argent liquide distribués ouvertement et des consignes obligatoires de vote données contrairement à la tradition en la matière à l’Eglise du Christ au Congo (ECC).

 » Cette journée était sensée être une journée de joie mais elle a plutôt été sombre. Le Milapro est en train de faire du chemin, le Congrès a été convoqué mais nous nous sommes rendus compte en venant dans la salle qu’il y avait en parallèle une autre organisation qui prenait le dessus dans la matérialisation du Congrès avec beaucoup d’irrégularités. Je commencerai par dire que on ne peut pas être juge et parti. On a placé un modérateur qui a un parti pris et les membres qui font partie du Congrès c’est-à-dire les congressistes ne sont pas identifies et quand vous entrez dans la salle sur les 138 membres supposés être congressistes il y a un nombre presque indéterminé, nous ne savons qui est qui » a déploré Jeef Pambi.

Et de poursuivre. « Nous avons essayé de mettre de l’ordre notamment par le texte qui nous régit et nous référant au discours d’ouverture du président national de l’Eglise du Christ au Congo qui nous demandait de faire des travaux dans le respect des textes qui nous régissent mais il se fait qu’en réalité ce n’est pas ce qui se fait. Le modérateur qui est intéressé, s’est arrangé pour placer dans la salle des personnes qui ne devraient pas y être. Ce qui fait que même l’ordre du jour a été modifié. Or, c’est le premier Congrés du Milapro, il devait consister à jeter de nouvelles bases du Milapro en pensant mettre en place un cadre légal, juridique. Parce que jusqu’à présent nous avons un problème de texte » explique ce congressiste dépité.

Selon lui, dans la salle, il y a tendance à vouloir placer un politicien à la tête du Milapro. «  Ils se sont arrangés pour renflouer la salle avec des personnes qui ne devraient pas y être. Nous avons refusé de cautionner cette forfaiture dans l’Eglise. Nous sommes supposés être la lumière du monde, le sel de la terre. Nous devons être le modèle dans notre population parce que c’est à nous qu’on se réfère lorsque les choses vont mal. Si ça ne marche pas chez nous volontairement s’il y a corruption au niveau de l’électorat avant que les choses ne démarrent. Les gens sont minés par la haine, la jalousie. Un complot a été monté au niveau du président sortant du Milapro en complicité avec l’équipe qu’il a mise en place sans respecter les normes requises. Je ne cautionnerai pas une forfaiture qui va faire couler mon Eglise » a fustigé Jeef Pambi.

Il espère toutefois que le congrès aboutira à une issue heureuse pour sauver le Milapro. « Je considère que les uns et les autres entendront la voix de la raison et un congrès en bonne et due forme sera convoqué sur base des textes qui nous régissent. On travaillera sur ces textes nous les adopterons selon les dispositions qui s’y trouvent et après nous mettrons en place une équipe dirigeante en nous basant sur des textes légaux adoptés. Mais pour le moment on ne peut pas mettre en place une équipe du Milapro sans qu’il n’y ait aucun texte qui le régit. Pour le moment nous suspendons notre participation à ce Congrès qui n’en est pas un« . Fyfy Solange TANGAMU     

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