La RDC occupe une place stratégique dans la lutte contre le réchauffement climatique. La communauté mondiale considère notre pays comme l’une des solutions à ce grave problème auquel est confrontée la planète Terre. Mais, alors que tous les regards du monde entier sont tournés vers la RDC, les exploitants forestiers en quête des gains colossaux, se ruent vers ce pays pour abattre les essences rares qu’ils exportent vers les multinationales.
Cette exploitation sauvage a des conséquences fâcheuses non seulement sur les plans écologique et environnemental, mais surtout sur la vie des peuples autochtones qui dépendent capitalement de cette ressource naturelle.
Sur ces deux plans, la déforestation à grande échelle à laquelle se livrent ces multinationales constitue une des causes du réchauffement climatique qui frappe l’humanité. Elle est le prélude à la désertification qui attend la RDC dans les années à venir. Si le pays-solution est ainsi attaqué, qu’adviendra-t-il de toute la planète ?
Concernant l’économie congolaise, il y a des questions que le citoyen lambda se pose sur les dividendes que le pays tire de cette activité. À voir les conditions de vie des peuples autochtones, véritables propriétaires desdites forêts, il y a de quoi à crier au scandale.
Pourtant, il y a des années, l’Etat congolais avait interdit l’exportation des grumes à l’état brut. L’exigence était leur transformation sur place pour ajouter une plus-value en vue d’augmenter leur valeur marchande et promouvoir ainsi la création des emplois localement. Il était également demandé à ces exploitants de construire des infrastructures de base modernes (écoles, hôpitaux, routes,..) en vue d’améliorer tant soit peu les conditions de vie des peuples riverains. Malheureusement cette mesure n’a été suivie d’aucune application ou n’a été que partiellement respectée.
Plus grave, ces grumes sont transportées au vu et au su des autorités sur des remorques, en pleine journée, provoquant des embouteillages fous sur nos routes.
Pour mettre fin à ce désordre, les autorités chargées de l’ordre public viennent, une fois de plus, de ressusciter la mesure portant interdiction de circulation pendant la journée des remorques et autres gros véhicules. Mais à peine réinstaurée, cette mesure est déjà battue en brèche par des conducteurs de ces gros engins, défiant ainsi les autorités légalement établies. Nous attendons voir la réaction de celles-ci face à cette indiscipline notoire de ces usagers de la route.
La RDC doit se montrer exigeante face à ces entreprises qui exploitent ses bois parce qu’il y va non seulement de ses propres intérêts, mais aussi et surtout de ceux du monde entier qui compte énormément sur ce pays dans la lutte contre les perturbations climatiques. Muke MUKE