Les Kinois ayant assisté au premier Open de Requin-do kick punch le dimanche 13 août au Cercle culturel de Lemba ont découvert une des particularités de cette discipline sportive d’origine congolaise, à savoir : le combat «Nguvu».
Le public présent à cette première expérience du genre a goûté aux délices de ce combat propre à cette discipline chère à son géniteur, le grand maître Tshibambe Mwimba «Chinois».
Vêtus d’une veste blanche et d’un pantalon rouge, tenue officielle du pratiquant de requin-do et repartis en six catégories provenant de neuf complexes sportifs (Ndlr : clubs) de Kinshasa, près de 70 pratiquants de cet art martial dénommé aussi «Mushipa nzila» (la voie du requin) ont démontré au public présent à l’ex Alliance franco-congolaise de Lemba la quintessence du combat «Nguvu».
On rappelle que le combat Nguvu est un combat de force consistant à faire sortir son partenaire d’un cercle faisant office de tatami appelé Lotena. Les coups de pied, les étreintes au kimono pour exécuter des mouvements… ne sont pas autorisés. En revanche, il est permis de pousser, frapper, soulever, jeter le partenaire hors du Lotena.
Ayant obtenu les pourcentages les plus élevés, les quatre gagnants (une médaille d’or, une médaille d’argent et deux médailles de bronze) dans chacune des six catégories seront présentés au public lors d’une prochaine activité.
A côté du combat «Nguvu», l’autre type c’est le combat «Mvita nguvu», un combat continu, qui commence debout et peut se terminer jusqu’au sol. Le «Nguvu» et le «Mvita Nguvu» constituent les deux types de combats pratiqués en requin-do.
«Un rêve devenu une réalité»
Parmi les personnes les plus heureuses de la tenue de ce premier open de requin-do kick punch figurent sans nul doute, en tête de liste, le grand maître Tshibambe Mwimba «Chinois», géniteur de cette discipline sportive.
«Je suis très satisfait et éprouve une grande joie à l’issue de cet open. Je considère ce jour comme un jour d’anniversaire pour moi, car mon rêve est devenu une réalité. Ce que je rêvais faire dans ma vie est devenu une réalité aujourd’hui», a déclaré celui qu’on appelle aussi «Mukulu».
«En créant cette discipline, ajoute-t-il, j’ai voulu valoriser la culture congolaise et aussi montrer que nous sommes capables de créer. Mon vœu le plus cher est que les autorités du pays, en commençant par le premier des Congolais, le Président Félix Tshisekedi, puissent s’approprier et soutenir le Mushipa nzila qui fait notre fierté».
Créateur du requin-do kick punch, Me Tshibambe «Chinois» affirme que Simon Kimbangu a été pour beaucoup dans sa manière de voir les choses. «J’ai été inspiré par les propos du prophète Simon Kimbangu, qui a déclaré que l’homme noir fera des merveilles et que l’humanité va suivre. Sa parole s’est accomplie notamment avec l’avènement au pouvoir de Barack Obama, lorsqu’il est arrivé au sommet des Etats-Unis. Et je me suis demandé, pourquoi pas moi ? Et voilà que du néant, on en est arrivé là où nous sommes aujourd’hui avec cette discipline, dans laquelle d’aucuns ne nous ont donné aucune chance d’aller de l’avant», a avoué le grand maître Chinois.
Plusieurs grands maîtres et maîtres d’autres arts martiaux ont rehaussé de leur présence ce premier open de requin-do kick punch, à la grande satisfaction des responsables du requin-do kick punch. Aimé TUTI/CP