Kongo central : la population de Luozi exige un nouveau bac de 60 tonnes

Des milliers d’habitants de la cité de Luozi ont battu le pavé le samedi 05 août courant, pour exprimer leur mécontentement contre le silence des autorités nationales et provinciales sur la situation du bac-moteur tombé en panne depuis plusieurs semaines. La manifestation est partie du beach droit du fleuve Congo jusqu’au bureau du territoire où les manifestants ont lu un mémorandum adressé au Gouverneur de la province du Kongo Central, Guy Bandu Ndungidi.


Dans ce document, adressé également aux députés provinciaux originaires de ce coin du pays, à l’administrateur du territoire de Luozi, à la Communauté évangélique du Congo (CEC) et aux agents du bac, la population de Luozi  » (…) refuse catégoriquement des réparations à répétition du bac. Elle demande plutôt un nouveau d’une capacité de 60 tonnes « , a déclaré le porte-parole de circonstance cité par kongoactu.net.
Par la même occasion, les manifestants ont invité les agents officiels du bac à canaliser les fonds générés à la Caisse générale d’épargne du Congo (Cadeco).
Faute d’observer toutes ces propositions qui garantissent le bon fonctionnement du bac-moteur, ils ont promis d’organiser une série d’actions pacifiques jusqu’à la solution durable de cet épineux problème qui n’a que duré.

LES LUOZIENS EXIGENT UN BAC DE 60 TONNES
Une équipe de techniciens de l’Office des routes conduite par son Directeur provincial a été dépêchée à Luozi pour s’enquérir de la situation. Ces agents ont démonté les moteurs en panne de ce grand bac et les ont expédiés pour réparation immédiate à Kinshasa. Une décision qui n’a pas été du goût des Luoziens qui exigent à la place des moteurs rafistolés, un nouveau bac-moteur d’une capacité de 60 tonnes. Car, estiment les frères et sœurs de Ne Muanda Nsemi, ils méritent mieux qu’un vieux bac mû par de vieux moteurs plusieurs fois réparés. Selon certaines sources, le coût des réparations de ces moteurs revient à 58 000 dollars !
Depuis que le bac-moteur Luozi est tombé en panne, c’est le petit bac moteur d’une capacité maximum de 15 tonnes, assure le trafic entre les deux rives du fleuve Congo. Comme on peut le remarquer, sa capacité est faible Dénommé vulgairement  »bac de Mantezolo », du nom du député national originaire de ce territoire qui a fait acquérir cet engin grâce à son initiative, sa capacité est si faible qu’il n’arrive pas à pallier ce problème car ne transportant, en une traversée, qu’un grand véhicule non bien chargé ou deux Jeeps.
En raison de la faible capacité de ce bac, il faut plusieurs jours voire des semaines pour traverser le nombre élevé de véhicules qui attendent d’être traversés. Par conséquent, des marchandises périssables pourrissent et des passagers, en l’occurrence des malades pâtissent de cet état des choses.

ORANGES, ANANAS… POURRISSENT A LUOZI
Cette situation malheureuse qui semble ne pas émouvoir le gouverneur du Kongo Central, qui n’a jamais mis ses pieds dans le territoire de Luozi depuis qu’il préside aux destinées du Kongo Central provoque d’énormes pertes auprès des opérateurs économiques dont les marchandises comme les oranges, les ananas pourrissent au vu et au su de tout le monde.
Le dossier de ce bac et sa gestion par l’autorité aussi bien nationale que provinciale met en exergue l’état d’abandon décrié par les habitants de Luozi. En effet, ceux-ci estiment qu’ils sont victimes d’une discrimination de la part de ceux qui les administrent. Car, des images circulant sur des réseaux sociaux, montrent un tableau représentant un homme en pleurs, la main droite sur la joue en signe de tristesse, avec des écrits comme  » Luozi en pleurs, tout pourrit, pas de bac, pas de ponts, pas de routes, pas d’électricité ».
Qu’est-ce qui manque pour un gouvernement central ou provincial de doter Luozi d’un bac-moteur tout neuf et de grande capacité ? se demandent les Luoziens en répondant : Rien, sauf la volonté. Kléber KUNGU

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